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Par DJDemonAngel le 26 Mars 2010 à 11:30Note :
http://www.raulmidon.com
http://www.myspace.com/raulmidon
Sortie : 2009
Style : Soul , Folk , Funk
Tracklist :
01 Don't Be A Silly Man
02 Bonnie's Song
03 These Wheels
04 Next Generation
05 Everyone Deserves A Second Chance
06 Don't Take It That Way
07 When You Call My Name
08 Invisible Chains
09 About You
10 Blackbird
11 Why I Am Feeling So Bad
Un nouveau disque de Raul Midón, c’est toujours une agréable nouvelle. Synthesis, le 4ème album du chanteur-songwriter-guitariste néo-mexicain (eh oui, on oublie souvent son premier album en español, Gracias a la Vida), ne bouscule pas véritablement les habitudes de son auteur mais accentue encore davantage son ancrage de plus en plus pop.
Est-ce forcément un mal ? Dans l’absolu, non. Dans le cas de Raul Midón, oui. En effet, on finit par perdre de vue le style métissé si caractéristique qui nous avait fait aimer l’artiste. Sur Synthesis, nous avons droit la plupart du temps à des refrains trop simplistes et « cliché », à défaut d’être déplaisants. Qu’il s’agisse du R&B These Wheels, du reggae Invisible Chains, du très radio FM Next Generation, à l’optimisme contagieux mais finalement assez consensuel, ou encore de la mélancolie latine de Don’t Take It That Way, qui rappelle malgré tout les influences flamenco de l’artiste. Bref, des morceaux qui manquent cruellement d’identité et d'audace.
Bien sûr, tout n’est pas décevant. S’il y a bien une perle sur l’album, c’est Everyone Deserves A Second Chance, une sublime ballade bossa nova qui compte parmi les plus beaux morceaux que l’artiste ait enregistré à ce jour. Le seul hic c’est que le titre figurait déjà sur le dernier album du pianiste jazz Roberto Fonseca, Akokan, bien qu’il ait été réenregistré pour l’occasion.
On aime aussi Don’t Be A Silly Man et sa mélodie alambiquée qui rappelle un peu le Sting de Nothing Like The Sun. Le très bon blues de Why Am I Feeling So Bad ressemble à quelque chose qu’aurait pu faire Amos Lee par exemple. Le seul morceau véritablement groovy du disque n’est autre qu’About You, où il renoue avec ces accords de guitare frénétiques et cette imitation toujours aussi bluffante du son de la trompette avec sa bouche, deux composantes essentielles du style Midón. Notons que ce morceau justifie à lui seul l’apposition du sticker Parental Advisory, très surprenante à première vue sur un disque de Raul Midón, de par son utilisation du fameux F-Word (« I never really gave a fuck about you »).
Bizarrement, c’est sur la reprise de la ballade des Beatles, Blackbird, que l’on retrouve le plus la mélodicité unique du chanteur. C’est dire à quel point Raul s’approprie complètement ce classique, éclipsant presque ses interprètes originaux, aussi intouchables soient-ils.
Malheureusement, ces moments de grâce sont rares sur Synthesis, qui ne reste au mieux qu’un honnête album de pop. Qu’on ne se méprenne pas, Synthesis n’est pas un mauvais disque mais on attendait juste beaucoup plus de la part de cet artiste au talent singulier que cet album très passe-partout.
Par Mathieu
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Par DJDemonAngel le 13 Mars 2010 à 13:30Note :
http//www.speedometer-funk.co.uk
http://www.myspace.com/speedometeruk
Sortie : 2007
Style : Soul Funk
Tracklist :
01 - The Meter's Running02 - No Woman Worries03 - Same Old Thing04 - Are You My Woman ?05 - Four Flights Up06 - Main Man07 - Take A Chance08 - Starlight09 - This Is The Real Me10 - Safari Of Soul11 - This Ain't Moving12 - Chicken RunSpeedometer get better and better with each new record - and this time around, they've risen to the upper level of grooving in the deep funk underground - sitting nicely next to the best from the Daptone, Soul Fire, and Tru Thoughts camp with an approach that's heavy on the drums, filled with funky guitars, and topped with plenty of horns! Vocals are great too - thanks to guest appearances from Ria Currie and Miami soul legend Robert Moore - both of whom really flesh out the tunes wonderfully with their soulful styles. Core instrumentation is as tight as it can be, and it looks like the move to the Freestyle label has really been a great one for the group.
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Par DJDemonAngel le 10 Mars 2010 à 11:55Note :
http://www.azymuth.net
http://www.myspace.com/azymuth
Sortie : 2008
Style : Funk
Tracklist :
01 - Butterfly
02 - Os Cara La
03 - Meu Dolce Amigo
04 - Caititu
05 - Avenida Rio Branco
06 - New Morning
07 - Triagem
08 - Hole In One
09 - Morning
10 - Next Summer
Azymuth est l'un des groupes les plus influents du brésil et ils ont donné des concerts dans le monde entier. En mélangeant du funk, de la soul et du jazz avec de la Samba, Azymuth propose un son très personnel qu'il appelle “Samba Doido” (la samba folle). Les membres du groupe incluent José Roberto Bertrami (né le 21 février 1946, à Tatui) aux claviers, Alex Malheiros (né le 19 août 1946, dans Niteroi) à la basse et Ivan Conti (né le 16 août 1946, au Rio de Janeiro) aux percussions.Influencé par des pianistes tels que Bill Evans et Luiz Eça (du Tamba 4), José Roberto Bertrami travaillé avec Flora Purim et Robertinho Silva avant rencontre avec Ivan Conti dans un night club de Rio. Lors d’une visite au club bowling alley en 1972, ils ont rencontrés Alex Malheiros et ont décidé de former Azymuth. Leur premier album, la bande sonore pour le film O Fabuloso Fittipaldi, est sortie au Brésil en 1973. Après un certain nombre d'années comme sessionmen dans des studios d'enregistrement de Rio et des tournées en Amérique du Sud, une apparition fructueuse au Festival de Jazz Montreux 1977 les a mené à une tournée américaine 1978 avec Airto et Purim. Un contrat avec le Milestone en 1979 a abouti à une longue série d'albums éclectiques qui a fait connaitre le groupe aux marchés américains et européens. Tous les trois membres ont aussi enregistré des albums de solo pour Milestone.Le groupe se reforme dans les années 90,depuis ils ont enregistrer six nouveaux albums: ‘Woodland Warrior’ (1998), ‘Pieces of Ipanema’ (1999), ‘Before we Forget’ (2000), ‘Partido Novo’ (2003) ‘Brazilian Soul’ (2004) et ‘Butterfly’ (2008). Ils ont également été remixé par des artistes de talent comme 4hero, Jazzanova, Mark Pritchard, London Elektricity and Roni Size.Aujourd’hui avec leur nouvel album ‘Butterfly’ chez Far Out, Azymuth s’inscrit comme un des groupes légendaires qui aura su faire vivre la scène musicale de Riosur trois décennies depuis leur début pendant l'ère de bossa-nova.Leur nouvel album permet de savourer leur mélange si stylé de jazz, funk, et de samba, qu’ils appellent samba doido (samba folle). Coproduit par David Brinkworth (Harmonic 33), ce disque parvient à une synthèse que le groupe a cherché tout au long de sa carrière. De l’aveu de David, tout l’enregistrement s’est déroulé naturellement : « ils ont tellement d’expérience, ils prennent chaque idée et la transforment en quelques secondes en une piste exploitable. Ils ont acquis une telle connaissance d’eux-mêmes qu’ils se comprennent à la seconde quand ils improvisent.Ce disque a été nommé Butterfly en hommage à Herbie Hancock et sa composition du même nom.
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Par DJDemonAngel le 26 Février 2010 à 16:35Note :
Sortie : 1976
Style : Soul , Funk
Tracklist :
A1 Smokin Cheeba Cheeba
A2 Fed Up (Vocal)
B1 Finger In It
B2 Ain't No Sunshine
B3 Fed Up
Holy cow! This is the monster lost funk album that features Willis Jackson, George Benson, and Dave Baby Cortez on a bunch of tripped out blunted breakin' cuts! Worth it for the price of "Smokin' Cheeba-Cheeba" alone, but also has the great breakbeat version of "Ain't No Sunshine" with a tenor solo by Willis Jackson, and the slow bluesy talking cut "Fed Up", a baaaad rap about a couple splitting up. Very dope. Plus, we've also even heard that George Benson was never even on the record, although he's listed on the cover. Even more mystery, but still great grooves, whoever the guitar player is!
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Par DJDemonAngel le 5 Février 2010 à 16:05
Je prépare depuis un moment mon classement des 25 meilleurs disques des années 1970. C’est une entreprise complètement dingue tant il y a de chef-d’oeuvres évidents qui ont été enregistrés dans cette décennie. Il y a aussi beaucoup de disques qui sont passés inaperçus, mais qui sont aujourd’hui considérés à juste titre comme relevant eux aussi de l’oeuvre dite “culte”. Le premier disque de Cymande est un de ceux-là.
Leur premier album des Londoniens de Cymande est totalement cool. Le mot est pas pris au hasard : ce disque déborde d’aisance. Quand j’ai appris que c’était leur premier album, ça m’a plus ou moins mise sur le cul. C’est pas possible. Le groupe s’est formé en 1971, ce disque est sorti en 1972, et tout est déjà parfaitement en place, tout coule de source, il y a 4 des plus grands titres de funk que je connaisse et une aisance, une aisaaaance tout du long complètement démentielle !
Tous les musiciens de Cymande sont originaires des Antilles, de Guyane (à ne pas confondre avec la Guyane française) ou de Jamaïque. Profondément inspiré par le calypso, l’ancêtre du ska, puis du rocksteady, puis du reggae. C’est même plus qu’une influence sur “For Baby Woh” qui est un vrai morceau de calypso ! L’autre grosse influence est la religion rastafari : le nom du groupe est un dérivé d’un mot de la “langue” calypso (alors je suis pas spécialiste, mais il y aurait une sorte de langue calypso, mélange de créole et d’un tas d’autres langues, je n’en dis pas plus) pour le terme “Dove” qui symbolise “paix et amour”. Je sais pas si vous avez suivi, toujours est-il que ces Britanniques-là sont sous inspiration rastafari, si vous voyez ce que je veux dire.
Ils prennent leur temps, ne sont pas du tout dans l’urgence, et évoluent dans un univers musical dont ils semblent déjà maîtriser toutes les ficelles. “Dove” est tout simplement monumental : un morceau d’anthologie de 11 minutes, où Cymande est, déjà, au sommet de son art. Si vous connaissez “Soul Sacrifice” de Santana, interprété à Woodstock, c’est du même calibre, en plus relaxant, presque une invitation à la méditation. Tout s’enchaîne sans accroc, le guitariste est sur une autre planète, tout est d’une fluidité incroyable… Wow, quoi.
Deux morceaux, “The Message” et “Brothers on the Slide” vous diront forcément quelque chose, tant ils ont été samplés par la suite, tout comme “Bra”, samplé par De La Soul, et qui me fait penser au meilleur de Sly and the Family Stone. Même “Dove” sera samplé par les Fugees. Je comprends les sampleurs : les lignes de basse de “The Message” et “Brothers on the Slide” d’une évidente simplicité sont juste à tomber par terre et font de ces morceaux des classiques instantanés. Même si la critique de l’époque a été un peu frileuse à les déclarés comme tels, les sampleurs des années 1980 ne s’y tromperont pas, et même MC Solaar s’en servira pour son “Bouge de là”.
Les membres de Cymande font preuve d’une maturité musicale à toute épreuve : ils maîtrisent le jazz, le funk, les rythmes reggae (ce qu’on appelle les percussions Nyabinghi, instrument privilégié lors des rituels rasta, sont présentes tout au long de l’album), le rock (ce n’est pas voir du Hendrix partout que de le citer comme influence)… Rappelez-vous, on est en 1972 et en Angleterre ! La spiritualité et le rock sont encore très copains, James Brown et ses JB’s sont cités par Miles Davis comme influence… Le premier album de Cymande est d’une certaine manière représentatif de cette époque scintillante pour la musique : les grands artistes du funk, du jazz, de la soul, du rock s’admirent et s’inspirent entre eux, se piquent des idées, des riffs… À y réfléchir de nouveau, dans de telles conditions, il n’est pas si étonnant qu’un nouveau groupe comme Cymande réussissent un coup de maître comme cet album !
La toute fin du disque (les 4 dernières pistes) est plus traditionnelle et beaucoup plus marquée par l’influence rasta : tout est centré sur les percussions et les paroles vantant la paix, l’amour, Zion (le Nirvana des rastas, pour faire simple), Haïlé…
Le premier disque de Cymande est une vraie merveille. Joyeux, positif comme on s’y attend en écoutant un disque de funk sous inspiration rasta, mais cet album est avant tout une réussite technique incroyable. Un joyau de maîtrise, d’aisance… et comme un des membres s’écrie à la toute fin de “Anthracite” : “Beautiful !”
by Mlle Eddie
Tracklist :
01 Message
02 Brothers on the Side
03 Dove
04 Bra
05 Fug
06 For Baby Woh
07 Rickshaw
08 Equitorial Forest
09 Listen
10 Getting It Back
11 Anthracite
12 Willy's Headache
13 Genevieve
14 Pon de Dungle
15 Rastafarian Folk Song
16 One More
17 Zion I
Joey Dee - Percussion, Vocals
Derek Gibbs - Saxophone
Sam Kelly - Drums
Ray King - Percussion, Vocals
Patrick Patterson - Guitar
Steve Scipio - Bass
Peter Serreo - Saxophone
Mike Rose - Percussion,Alto,Flute
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