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Par DJDemonAngel le 12 Mai 2010 à 13:00
Note :
http://www.myspace.com/carmenconsoli2
Origine du Groupe : Italie
Style : World Music
Sortie : 2009
Tracklist :
1. Mandaci una cartolina [single]
2. Perturbazione atlantica
3. Non molto lontano da qui [single]
4. Mio zio
5. Sud Est
6. Marie ti amiamo (con Franco Battiato)
7. ‘A finestra
8. Col nome giusto
9. Elettra
10. VentunodieciduemilatrentaLa voix de Carmen Consoli, reflet d'un tempérament affirmé, est une des plus troublantes de la jeune génération italienne estampillée chanson pop. De ses faux airs d'Asia dont elle partage les mines boudeuses et les tendances anticonformistes - elle mène sa barque musicale avec aplomb et poigne depuis déjà quinze ans. Flinguante beauté à la texture grave - grain voilé, un tantinet métallisé, pâtiné de teintes inattendues, de cassures fugitives - l'est la voix équilibriste de Carmen. Comme dans un théâtre de burattini, scènes d'opéra et de rue, Carmen incarne ses personnages dans une cuisine personnelle avec une manière pâmante de rouler les 'r'. La gamine impertinente – clin d'oeil à l'un de ses titres - est, depuis très jeune, star en Italie. Habituée du festival de San Remo, couronnée de trois disques de platine. L'aventure - rock dans ses balbutiements - s'ouvre, en 1996, sur Due parole et le tube 'Amore di plastica'. Cyclope records - label de sa ville, Catane - avait flairé le talent et illico presto la met en bacs. Carmen, consciente de sa chance - denrée aussi rare en Trinacria que la pluie et le travail - va bûcher dur - jamais là où on l'attend. Se frottant à la pop, la world music, la bossa nova, la chanson d'auteur, passant indifféremment de l'un à l'autre, dans la stratification réfléchie de sa machine à fustiger et faire réfléchir. Appuyée par des clips aux univers travaillés et des concerts marquants, l'artiste multiplie les invitations et n'oublie pas la fraternité au travers de collaborations innombrables - hormis les nationaux, on notera Salvador, Kidjo, Bregovic - et d'hommages multiples - Gainsbourg, Battiato. Citoyenne du monde, elle chemine sur un sentier cosmopolite fait d'authenticité et d'exigeance, enfile les observations très lucides sur notre monde en des albums variés comme ses racines. Avec une plume à ne pas négliger.
La déterminée demoiselle revient sur les ondes en Octobre 2009 [22 Février 2010 en France] avec son septième effort, Elettra, dont le thème est - on l'aura compris - le complexe d'Electre. Un album sur l'amour, ses facettes ambivalentes - peu reluisantes parfois - ses masques incongrus au travers d' incarnations diverses. Le théâtre du monde lu dans ses fissures et fêlures.Ceci trois ans après le vibrant et organique Eva contro Eva, dans lequel il s'inscrit en droite ligne artistique.
Zoom toute sur ces dix paysages qui louvoient entre confessions, dénonciations et chroniques de vie ordinaire. Fenêtre sur place plutôt que sur cour. Où l'on caquète et médit. Douleur et joie en partage. Selon des couleurs kaléidoscopiques comme les histoires racontées, magnifiées par des arrangements raffinés. Servant des mélodies intemporelles, des descentes dans la chanson traditionnelle populaire, ritournelles aigres-douces, aux nuances cubaines, ballades mélancoliques. De carnets accoustiques 'Perturbazione Atlantico' et 'Sud-Est' en chaloupé 'Non molto lontano da qui' : love song désuète, ganachée de nappes de mandoline, Elettra est un divan musical implacable. 'Elletra è la mia medicina', a d'ailleurs confié la 'cantantessa'* lors des interviews de promotion. Ultime retour sur les blessures sublimées, sur les stigmates au sang caillé qui y délivrent - comme les tomates séchées sur terrasse - des leçons de courage et de dignité. Message au père disparu dans l'émouvant 'Mandaci una cartolina'. Comptine décapante avec 'Mio zio', peinture des abus domestiques étouffés par la bourgeoisie conservatrice, où l'ironie mord tout autant dans le texte que dans la musique faussement enfantine. Soutenue dans son oeuvre de déminage par la profondeur de la basse. Coloriée aux crayons hispaniques sur cordes dissonantes. Current 93 rôde. Sans s'attarder plus que de raison. En témoigne 'Marie ti amiamo', duo avec Franco Battiato, déjà présent sur le Fiore splendente d'Etta Scollo. Solidarité entre voisins oblige. Il faut dire que le Monsieur apprécie les invitations du sexe faible. 'Marie' est hilarant pour qui connait un tant soit peu les us et coutumes de la Sicile! Interprété en français et en italien, ce titre hybride à l'autodérision irrésistible est un 'regalo' pour les polyglottes. 'Al finestra'- sur lequel vous pourrez savourer in fine l'un des plus insolites instruments traditionnels de Sicile, le marranzano - poursuit le métissage déjà bien entamé avec une truculente et enlevée immersion en dialecte catanais sur folklore balkanique. Le coeur en bandouillère, on continue l'exploration de cet Orient-Express sonore avec le langoureux et très beau 'Col nome giusto' tanguant sous les assauts des vagues guimauve et les caresses de regrets du violoncelle. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, les deux derniers titres - dont le pourtant intéressant Elettra - sont plutôt décevants. Un peu plats, peut-être.
Bilan : Certains fans regrettent en substance la mediamente isterica, Elettra étant moins seriné de sang frais que prévu mais c'est faire fi des urgences de la Consoli. Très cathartique et toujours aussi honnête artistiquement, l'album conte, panse, console, livre et constate. Ravaleur d'un certain pathos dégoulinant sur la place publique comme les mesquineries, il est, dans sa modeste liturgie païenne, un chaleureux hymne à la vie, à la fragilité et force de l'humain, à porter en soi et contre soi.
Du carmin et grand Consoli qui se maintient!par Elysia
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Par DJDemonAngel le 11 Mai 2010 à 18:15
Note : ++
http://www.myspace.com/mariadebarros
Origine du Groupe : Cap Verde
Style : World Music
Sortie : 2005
Tracklist :
(01) Amor Luz
(02) Oh Menel
(03) Bo Ke Nha Boy
(04) Espaco Infinito
(05) El Tambem J'dame
(06) Caresse Moi
(07) Pazinho Laxa
(08) Um Tem Um Amor
(09) Nos Tradicon
(10) Rosinha
(11) Sol Di Manha
(12) OumaiRévélation du festival 2004, la nièce de Cesoria Evora ensoleille la musique capverdienne par une interprétation sensuelle, fraîche et baignée de soul des morna et coladeira traditionnelles.
Être la filleule de Césaria Evora n’est pas chose évidente. Comment ne pas craindre la comparaison avec la diva aux pieds nus? Pourtant Maria de Barros s’est parfaitement sortie de ce parcours semé d‘embûches. Difficile en effet de faire mieux que sa musique aux rythmes chaloupés, sa voix chaleureuse, le tout dans le respect des morna et coladeira traditionnelles.
Cette chanteuse, née de parents cap-verdiens, chante essentiellement en portugais mais elle parle un français et un anglais impeccables grâce à son histoire faite de migrations. Elle voit le jour au Sénégal et grandit en Mauritanie. Puis, alors qu’elle est encore adolescente, Maria de Barros s’installe avec ses parents à Rhode Island. C’est là-bas, plus qu’en Mauritanie, qu’elle rencontre vraiment les membres de la communauté cap-verdienne. Finalement, elle attend les États-Unis pour se lancer dans la musique de ses racines, pour chanter son pays et sa culture d’origine.
Elle traverse ensuite son pays d’adoption pour s’installer à Los Angeles. Elle y sort son premier album, Nha Mundo, encouragée par Césaria Evora, qui maintient sa présence rassurante. «Elle tenait tellement à ce que je fasse ce premier disque... Elle m’a dit qu’elle ne serait plus ma marraine si je ne le sortais pas. Après tout, si elle m’a elle-même choisie comme filleule, elle peut également me retirer ce titre.» Heureusement, l’héritière a sagement suivi les conseils avisés de sa marraine. Un deuxième album, Dança Ma Mi, ne tarde pas à voir le jour.
En 2009, elle sort son troisième disque, intitulé Morabeza. Il porte les mêmes influences variées, d’Afrique, du Brésil, des Caraïbes, de France, d’Espagne, mêlant ainsi des rythmes reggae, zouk, boléro, sambas, salsa... Sa musique transcende les nationalités et les cultures. Les générations aussi : ses textes sont écrits par des paroliers installés tels que Manuel d'Novas, Betu, Kaka Barbosa, Jorge Barbosa ou Teofilo Chantre, mais également par des talents plus jeunes comme To Alves, Calu di Guida, Joe Andrade, Kalu Monteiro ou Djim Job.
Morabeza signifie «l’âme d’un peuple», une promesse de solidarité lors des périodes difficiles, de gentillesse, de tendresse, d’hospitalité, d’amitié. Une promesse que l’on retrouve à l’état pur dans les chansons de Maria de Barros.
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Par DJDemonAngel le 30 Avril 2010 à 11:00
Note :
Origine du Groupe : Ghana
Style : World , Folk
Sortie : 1978
Tracklist :
1 Kill me and fly
2 Onipa retu ne nan
3 Saa na yede beye wo
4 Asem bone se hiani
5 Gyae nkonta buo yi
6 Kusa wo bankye
7 Me wu a mo bebreI was trying to find me some usefull information on this topic, but Ashanti Brothers Band's album 'Kill me and Fly' seemed ( how about this word ) ungoogleable. The leader of the band's called Osei Vasco, and that's really all I know. Being from 1978, I must say, the vinyl is in very good condition and spins beautiful. And then, the music, I have seldom heard such great highlife, I'm very fund of this sound with warm vocal harmony and hammond organ !
THANKS Global Groove http://globalgroovers.blogspot.com
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Par DJDemonAngel le 27 Avril 2010 à 21:00
Note :
http://www.myspace.com/badiassad
Origine du Groupe ; Brazil
Style : World Music , Alternative ,Folk , Vocal
Sortie : 2005
Tracklist :
1. Cheguei Meu Povo
2. Asa Branca [Interlude]
3. Básica [De Blusinha Branca]
4. Não Adianta
5. One
6. Voce Não Entendeu Nada
7. Viola, Meu Bem
8. O Verde É Maravilha
9. Feminina
10. Bachelorette
11. Seu Delegado
12. Estrangeiro Em Mim
13. Bom Dia Tristeza
14. The Being Between [Daruma]
15. Valse d’Amélie
16. Implorando
17. In My Little White Top [Básica]The exotic, one of a kind Brazilian guitarist, singer, and rhythmic mouth and body percussionist has had a stop-and-start career with turns as mysterious and intriguing as her music. After splashing on the scene with her Chesky debut Solo in 1994, continuing the stir (including vast critical acclaim) with Rhythms (1995) and releasing Chameleon on Verve in 1997, Badi Assad suffered from a series of personal issues that drew her back home for a few years. Fans who were excited about her 2003 re-emergence on the trio date Three Guitars with Larry Coryell and John Abercrombie will be beside themselves with the long-awaited Verde, her first solo project in six years. Those expecting a typical Brazilian vocal album -- she explains the title as "the shades of the Brazilian rain forest" -- will be surprised by Assad's versatility, which incorporates rhythmic textures from around the world. She opens with the very African-flavored voice and dense percussion call-and-response "Cheguei Meu Povo" and a vocal percussion pitter patter interlude before tapping into a sound more typical of classic romantic samba ("Basica"). That sultry side is balanced by her more aggressive vocal and guitar on the feisty "Nao Adianta," which blends modern rock influences with indigenous soundscaping, complete with birdcalls. Other tracks have slight classical leaning, and there's even a little avant-garde oddity apparent on the brief "Feminina." More mainstream ears will be glued to her sly, sexy reading of U2's "One" and soaring, folk- and chamber music-tinged take on Björk's dramatic "Bachelorette," which further confirms Assad's incredible willingness to tackle exotic challenges. Though all the stylistic zigzagging is fascinating, Assad is first and foremost a vocalist of heartbreaking intensity, and tracks like the mournful "Bom Dia Tristeza" best reflect her ability to penetrate the heart.
By Jonathan Widran
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Par DJDemonAngel le 26 Avril 2010 à 15:40
Note :
Origine du Groupe : Grece , Turkmenistan
Style : World Music
Sortie : 1998
Tracklist :
01. Giorti (Organiko)
02. Aeriko
03. Vale Krasi
04. Stylitis
05. Opoios Agapise Den Xerei Na To Pet
06. I Lathos Moirasia
07. Armatolo (Organiko)
08. Milo Gia Sena
09. Ta Lafyra Tis Nyhtas
10. Alexantra
11. Apopse
12. Apohairetismos (Organiko)Mélina Kana, qui est une chanteuse grecque que j'ai découverte en l'an 2001. Elle possède une voix puissante et tendre très expressive qui me fait fondre de bonheur. Je ne me lasse pas d'écouter ses chansons dont les airs semblent dès la première écoute étonnamment familiers
Bien que de consonance grecque, l'instrumentation de ces chansons est variée: le bouzouki fait place au traditionnel piano puis à l'insolite cornemuse.
Le luth et le baglama accompagnent avec bonheur la voix cristalline de Mélina Kana. En s'entourant de grands compositeurs grecs, elle a réussi à créer, comme Arvanitaki, un passage entre la culture musicale de la Grèce méditerranéenne et celle de l’Asie centrale orientale
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