• A stunner of a collection of psychedelic funk from all over the world -- incredible material with the spiraling atmosphere and free spirit of the psychedelic scene -- and the furious sense of groove learned from the funk movement! Psych Funk 101 sets out to be a definitive overview, and makes a heck of strong case for itself as such -- with a couple recognizable names (including Mulatu, who simply could not be overlooked, on a compilation with aspirations of serving as a psychedelic funk standard bearer) and more from Istanbul, Athens, Paris, Beirut, Cairo, Paris, Lagos, Moscow and beyond! Pummeling funky drums & percussion, hazy organ drones, middle eastern rhythms & melodies, fuzzy guitars and more -- disparate material with relative psychedelic funk atmosphere!
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    Sur le royaume du groove, Tony Allen règne incontestablement en maître. Avec Fela, il invente dans les 60's une musique puissante qui trouve ses racines dans les mélopées traditionnelles africaines et son dynamisme dans les rythmes noirs-américains. C’est la naissance de l’afrobeat, courant dont la dimension politique finit par diviser ses créateurs : alors que Fela se radicalise politiquement, Tony Allen préfère approfondir ses expérimentations musicales. Ouvert à toutes les influences, il se tourne vers le jazz puis l’électro, opère un retour aux sources avec son album « Lagos no shaking » en 2005, puis se laisse séduire par le groupe improbable « The Good, The Bad and The Queen », monté de toutes pièces par Damon Albarn. Les Nuits Zébrées vous offre une occasion immanquable de venir acclamer ce musicien hors pairs : la Bellevilloise va trembler, assurément !
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  • Son deuxième album "M'bem di fora" sortie en 2006 avait déjà fortement marqué les esprits. Sa voix, ses rythmes tropicaux et sa joie éclatante nous avaient énormément charmé. Et la belle du cap vert nous revient avec un album acoustique absolument génial, plus intime et plus sensuel que le précédent. Les rythmes dansants de Calodera ou de Funana n'apparaissent que ponctuellement pour laisser la place à un autre genre très répandue au Portugal et au Cap vert, la saudade qui est cet espèce de sentiment ou tristesse et mélancolie se mêlent. Le morceau "Eclipse" chantée en son temps par l'ambassadrice du cap vert Cesaria Evora (également grande chanteuse de saudade et qui avait donné ce titre à un de ses album) donne le ton de l'album. Les mélodies sont sublimes, la voix toujours délicate avec une orchestration parfois en filigrane qui ne fait qu'enrober son timbre si charmant. Un disque taillé sur mesure pour Lura comme dans le morceau "Um dia" que son chef d'orchestre et arrangeur Toy Vieira a composé en pensant à elle.
    Écrit par Raphaël Schmitt  
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    Depuis trente-cinq ans, l’organiste malien est de toutes les aventures musicales, du jazz aux musiques d’Afrique, d’Inde, en passant par le groove international ou la pop française et le hip hop. Vétéran du légendaire Rail Band du Buffet Hôtel de la Gare de Bamako, pionnier du Moog en Afrique de l’Ouest, membre fondateur des Asselars, il devient un pilier de la fertile scène ivoirienne de la fin des années 1970. Il s’installe finalement à Paris en 1985, en pleine explosion des musiques africaines, où il se fait rapidement connaître comme l’un des plus valeureux musiciens de session et de live de sa génération. S’il ne remporte pas le succès immédiat d’un Mory Kanté ou d’un Salif Keita, son travail s’inscrit dans la durée. Depuis de nombreuses années, les mélomanes apprécient son parcours. Qu’on le croise aux côtés d’Hank Jones, d’Ornette Coleman, de Living Colour, de Salif Keita, d’Amadou & Mariam, Dee Dee Bridgewater ou Joe Zawinul, sa touche personnelle, nourrie des vibrations de musiques noires américaines, fait toujours la différence. Pivot de la scène musicale malienne contemporaine, il vient de produire et d’arranger de nouveaux disques attendus, comme ceux d’Oumou Sangaré, de Kassé Mady Diabaté et de Sory Bamba, que l’on croise sur son nouvel album. Salut hip-hop, boubou immaculé, grand sourire et portable à l’oreille, on finit forcément par croiser Cheick Tidiane Seck dans les nuits de Bamako, où il se produit souvent lorsqu’il ne peaufine pas son disque ou réalise ceux de ses collègues. "Sabaly" a longtemps mûri à Bamako, entre le studio Bogolan et celui de Oumar Diallo dit "Barou Bleny", le bassiste d’Afel Bocoum. D’Oumou Sangaré à Toumani Diabaté, d’Amadou & Mariam à Bassekou Kouyaté, de Kassé Mady Diabaté à Habib Koité, de Kaniba Woulé à Mangala Camara, de Djélimady Tounkara à Baba Salah et Petit Adama, entre autres, la plupart des grandes vedettes maliennes ont participé à ce nouvel opus, sans parler de ses amis Manu Dibango, Dee Dee Bridgewater, Guy Nsangué ou Paco Séry... Loin de peser sur le disque, ces featurings forment un ensemble redoutablement cohérent. Cheick chante, joue de la guitare, du piano et de la calebasse sur Oh, Lord !, un titre qui évoque l’absurdité des guerres fratricides, notamment le conflit ivoirien. Il a écrit ce morceau à « Versailles », la maison d’Amadou & Mariam située non loin de l’aéroport de Bamako-Sénou, alors qu’il attendait un avion hypothétique pour se rendre à Abidjan, Cheick renoue avec la tradition folklorique de son enfance, qu’il passa à Sikasso, royaume sénoufo, lui, le natif de Ségou, capitale du pays bambara. Sibalan Koné est un hommage à un grand chasseur bambara sur un rythme typique de Ségou. On entend ici les sonorités du bara, un grand tambour cérémoniel. Amadou Bagayoko et Habib Koité jouent chacun de la guitare, qui se marie parfaitement aux touches d’orgue de Cheick. Le superbe Mougoutari est un autre hommage à un grand chasseur malinké, célèbre, craint et respecté des animaux. Ancré dans la tradition, ce titre illustre un mouvement moderne et syncopé dans le bon sens du terme. En roue libre, la kora de Toumani et la guitare de Djélimady accentuent sa beauté immédiate. On entend toutes les couleurs du Nord du Mali sur Mali bero, un morceau songhaï qui signifie « Grand Mali », un titre qu’il jouait déjà en version instrumentale à l’époque du Rail Band. Afel Bocoum ajoute ici une mélodie nouvelle. Le morceau est plus réarrangé que modernisé. Neben’ makoum a été écrit avant un déplacement au Togo où il était invité par Souleymane Koly à diriger la partie musicale d’un spectacle pour la paix entre les ethnies, qui retraçait l’histoire du pays, avec trois cents musiciens ! « J’ai juste pris ma guitare et j’ai commencé à chanter le titre en compagnie de Awa Sangho » glisse-t-il, modestement. Cette chanson lui ressemble, pleine d’âme et exubérante. Porté par des chœurs sensuels et une incursion ragga, Bakoromba évoque l’enfance. Il s’agit d’une cérémonie spéciale pour les enfants, similaire à Halloween, où l’on se tatoue tout le corps avec de la craie et du charbon et où l’on fait du porte à porte, en quête de friandises, en chantant cette mélodie. Titre le plus émouvant de l’album, Toungaranké signifie « Les immigrés ». Cheick a composé le titre à New York en hommage à son percussionniste Daniel Moreno, avec un clin d’œil à la détresse des jeunes immigrés africains à Ceuta et Melilia. Le morceau est dédié aux immigrés de tout pays, qui n’acceptent pas d’être mal traités. Le texte est sublimé par les grandes voix mandingues, Kaniba Woulé, Fantani Touré, Mariatou Diabaté, Mangala Camara. Sabaly est un titre composé dans la période des Asselars, qui appelle à la tolérance et au pardon. On y retrouve toute la nouvelle garde des musiciens maliens. Le kamelengoni de Benogo Diakité et Yoro Diallo illuminent le morceau de leur présence, ainsi que Petit Adama, la jeune vedette malienne du djembé. Le chant d’Oumou est limpide, souligné par des touches délicates de Fender Rhodes. Chanté par le grand griot national Kassé Mady Diabaté, Kobenatuma est peut-être l’un des titres les plus personnels de Cheick. Il définit à merveille son univers musical, ses rencontres et ses voyages. Ainsi que son écriture particulière pour les rythmes dumdumba. Morceau dédié à l’Afrique, Bisso (na bisso) signifie « tous frères » en lingala, la langue véhiculaire congolaise. Il s’agit d’un titre de Manu Dibango composé en I967, sur lequel Cheick a fait ses premières armes et qu’il a réarrangé en hommage à l’aîné. Le chant de Dee Dee Bridgewater et les choeurs de Fafa Ruffino et Myriam Béti, en fait le titre le plus cosmopolite de l’album, avec Mao Otayeck et sa wah wah funky. Paco Sery à la batterie et Guy Nsangue à la basse, concoctent une rythmique langoureuse alors que Cheick s’en donne à cœur joie avec son orgue Hammond-B3, qui rappelle que Jimmy Smith fut sa première influence. Nitara Bamako (« Quand tu vas à Bamako ») est un hymne à Bamako, composé dans l’esprit des années ayant suivi l’indépendance, dédié à Baba Bary, qui en est le chanteur et compositeur. Deli magni (« habitude ») est un hommage à Batourou Sékou Kouyaté et Sidiki Diabaté, les deux grands maîtres de la kora moderne. « A l’époque du Rail Band, je jouais également avec L’Ensemble Instrumental. J’ai essayé de retrouver l’énergie de Sidiki Diabaté, le père de Toumani, dans mon jeu de piano. Je voulais aussi avoir une basse acoustique et une calebasse. J’ai demandé à Mangala de chanter que la monotonie vient de l’accoutumance, avec les sentiments que cela peut apporter. Quand on devient très habitué à quelqu’un, la souffrance est grande ». Au départ, ce titre ne devait être qu’un duo avec le maître actuel de la kora, Toumani Diabaté.
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    Retour aux sources pour Rodrigo y Gabriela. Pour donner naissance à ce quatrième album studio, ayant la lourde tâche de succéder à un très réussi album éponyme, ils sont en effet retournés au Mexique, leur pays natal.

    Ce quatrième album est aussi prétexte à retourner à leurs premier amour… Le metal. Leurs débuts, ils les font au sein de Terra Acida, groupe de heavy metal officiant dans les clubs de Mexico. Pour cet album, ils embauchent Colin Richardson derrière les potards, maître du son de Slipknot, Trivium ou de Cradle of Filth.

    Dès les premiers accords de Hanhuman, le ton est donné : ça joue très fort et très vite, le son claque, résonne, détonne sous les coups de boutoirs percussifs des deux guitaristes. La pression ne se relâche pas et on s’aperçoit que les deux mexicains sont encore meilleurs que précédemment… L’alliance entre percussivité rauque et dense et mélodie quasi-instantanée est parfaite, et Buster Voodoo, en hommage à Hendrix, est ébouriffante d’aisance et de classe. La troisième piste – Triveni – en est un autre exemple, car de rythmiques quasi-tribales et métalliques, on passe sans coup férir à des ambiances plus douces, beaucoup plus mélodiques, où le Oud s’invite dans ce morceau en hommage au trio Israélien Joubran.

    En effet, conçu comme un véritable album hommage, 11:11 fait donc le pont entre le metal abrasif de leurs débuts et une palette d’influence qui se veut de plus en plus large et à laquelle Rodrigo y Gabriela font la part belle. En effet chaque morceau est un tribute à une de leurs multiples influences, qui vont de Dimebag Darrell (Pantera) à Pink Floyd, en passant par leur compatriote Santana, Hendrix, ou Paco de Lucia.

    Grande nouveauté pour cet album, les deux mexicains intègrent dans leur travail de nombreux instruments, complexifient les instrumentations, épaississent leurs compositions et plus grande nouveauté encore, font appel à la guitare électrique. Très présente sur certains titres, elles décevra les puristes qui voyaient dans les deux mexicains les nouveaux apôtres de l’acoustique, mais ravira tous les autres.

    C’est sûr, on reprochera à Rodrigo y Gabriela de produire une musique un peu cliché, qui cherche peut-être trop à s’enfermer dans le carcan de ceux qui tiennent un concept et qui ne veulent pas y déroger, quitte à y sacrifier la qualité. On peut considérer que ce quatrième album est une preuve de plus que le groupe tourne un peu en rond, en usant et abusant des mêmes ficelles musicales, jusqu’à lasser, et l’argument serait très recevable. Il est vrai qu’au bout de quelques écoutes, certains titres paraissent plus faibles que les autres (Master Maqui, Savitri…), et qu’on a un peu envie au choix, de maudire celui qui a inventé la guitare acoustique, ou de crier « Aïe Caramba, calienteee ! » dès que quelqu’un nous adresse la parole.

    Néanmoins, 11:11 est un album solide, très plaisant et offrant à nouveau un écrin de choix au talent monstre des deux mexicains, démontrant que génie instrumental ne rime pas forcément avec piètre qualité musicale.

     



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