• RZA - Digi snacks



    http://www.myspace.com/rza

    http://www.wumusicgroup.com/

    By : dMute
     

    Dans la catégorie des mecs rageants, RZA se place au minimum dans le top ten. Et je le prouve !

    Sans revenir sur sa discographie entière (ça prendrait bien trop de temps et on n’a pas que ça à faire, bordel de dieu), mais en s'accaparant simplement ses derniers projets, on ne peut pas dire qu’il se prenne trop la tête. Entre ses musiques de films dont tout le monde se tamponne (Blood of a Champion, The Protector), celle qui en a déçue plus d’un (Afro Samurai), son choix de parrainer Free Murda pour son immonde premier album… tout ça en l’espace de 3 ans, les mauvaises langues parlaient de la chute du maître… Et pourtant, avec 8 Diagrams, il y avait de quoi penser que la machine était repartie dans le bon sens.

    Selon ses propres dires, l’apôtre du Clan nous a livré du « simply fun hip hop ». A cette simple description, pas de surprise que de voir RZA revêtir la combinaison de son alter ego Bobby Digital, son côté mauvais garçon donc. Mais quand on connaît la personnalité du producteur, qui n’est pas spécialement connu pour sa modestie, étonnant qu’il ne prétende pas au classique, et pour cause.

    Pour commencer, les invités (car le Wu, c’est avant tout une histoire de famille). Eh bien ce n’est pas vraiment bandant, entre les oubliés des West Coast Killa Beez qui ne décolleront jamais, Monk, Crisis, Christbearer… (avec l’hommage à Doc Doom décédé l’année dernière, sur Creep), Stone Mecca, le nouveau chanteur soul du Wu, ou encore Beretta 9 des Killarmy, autant dire qu’on va loin, très loin dans l’anti chambre du Wu-Tang.

    Même Inspectah Deck est surprenant par la médiocrité de son couplet sur le single You Can’t Stop Me Now (qui est l’un des bons titres du cd, malgré le fait qu’on a eu le temps de l’amortir depuis plusieurs mois, chute de 8 Diagrams oblige). Seule la chanteuse hollandaise Thea van Seijen, habituée à chanter avec RZA depuis Afro Samurai, apporte un peu de fraîcheur sur les 3 titres où elle apparaît, notamment Drama, dont sa seule présence sur le refrain en fait un des titres marquant de l’album.

    La plupart du temps, on a le droit à des productions qui manquent de pêche, donnant l’effet d’un album ne décollant jamais réellement, vous endormant presque avec des titres comme Good Night ou No Regrets. Et le flow honnête de RZA mais qui a perdu en punch n’arrange rien, malgré sa voix charismatique.

    Sans pour autant se foutre de notre gueule, RZA nous laisse sur notre faim avec un Digi Snacks dont les 6-7 bons morceaux nous le feront tout de même retourner de temps à autres. Alors oui c’est fun, oui c’est pas prise de tête et il assume, mais c’est pas forcément ce qu’on attend d’un producteur de la trempe de RZA. Encore une fois, tout dépend de la façon dont on abordera le disque : aux irréductibles fans je dis attention à la déception, et à ceux qui n’attendent plus rien du Wu en 2008, peut-être qu’une surprise vous attend… d’autant que, pour extrapoler légèrement , le cru Wu-Fam’08 est loin d’être dégueu (Killah Priest, The Almighty, T.H.U.G.Z. Angelz…).

    PS : Chroniqué à partir de la version américaine de l’album


    Chroniqué par Lebowski
    le 06/08/2008

    Discographie :
    • 2001 : Digital Bullet
    • 2003 : The World according to RZA
    • 2007 : Afro Samurai (B-O du manga du même nom)
    • 2008 : DigiSnacks 

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