• Les amateurs de soul et funk ont de quoi se réjouir, deux très grands albums sont sortis cette année. L'excellent Bird Head Son d'Anthony Joseph & The Spasm Band, et ce non-moins excellent My World de Lee Fields. Deux albums qui ont en commun d'être fortement ancrés dans l'âge d'or du genre (fin 60's début 70's), le premier étant le plus "free", le second le plus "roots". Avec l'album de Baby Charles l'an dernier (auquel on pourrait ajouter le Sharon Jones & the Dap Kings de 2007, voire le Amy Winehouse), le revival soul/funk du moment est assez passionnant. Pourtant, un revival, c'est en général assez peu excitant. Signe qu'on tourne en rond, manque de créativité, réchauffé... refaire ce qui a été fait il y a plusieurs décennies en moins bien, c'est d'un intérêt très limité. Bizarrement, les critiques musicaux sont en général assez peu sévères avec le "revival". Sans doute parce que ça leur permet de revenir en terrain connu, de sortir leurs grandes références, l'impression d'une seconde jeunesse... Un jour, ils vous expliquent que tel album est génial parce que novateur, le lendemain, que tel autre est aussi génial car il reproduit parfaitement ce qu'on faisait déjà 20 ans auparavant. Allez comprendre... Bref, n'écoutez pas les critiques, les revivals n'ont rien d'enthousiasmant, ils sont même au fond très "bourgeois". Au lieu d'oser, d'inventer et d'expérimenter, on se repose dans son petit confort tranquille sur ce qui a déjà été éprouvé et qui a fonctionné. Mais avec les albums de Sharon Jones, Baby Charles, Anthony Joseph et Lee Fields, on tient enfin un type de revival remarquable et pertinent. Remarquable, car à l'écoute de ces albums, on ne se dit pas "ce sont de bons albums d'un genre d'une autre époque" - le mieux qu'on puisse espérer, la plupart du temps, d'un revival - mais "ce sont des albums qui, s'ils étaient sortis au début des 70's, auraient eu leur place à côté des meilleurs". Pertinent, car il est nécessaire de revenir aux bases de la soul et du funk. A la fois parce que ces genres ont par essence, comme le blues, une identité forte (historico-sociale autant que musicale) qu'il convient de ne pas négliger ou trahir (ce qui compte dans le blues, la soul et le funk, c'est d'exprimer plus que d'inventer) et ils sont la plus juste des réactions à la pire dérive qui soit de la musique afro-américaine : le r'n'b moderne. Si Michael Jackson a amené le règne du marketing et du grand spectacle boursouflé dans la pop, il est aussi coupable d'avoir blanchi la musique noire-américaine. Il délaisse l'élégante sensualité de la soul et la liberté cathartique du funk pour une soupe bien plus consensuelle et racoleuse. Il y aurait des pages à "noircir" sur l'influence désastreuse de Michael Jackson sur la musique noire-américaine (ce qui a d'ailleurs été fait, mais oublié ces derniers temps), et les stars du r'n'b moderne sont ses sinistres rejetons. Face à cette dérive, il était donc nécessaire de revenir à ce qu'est vraiment la musique noire-américaine populaire... Cependant, englober Lee Fields dans ce "revival" est quelque peu étrange, car il a vécu les grandes années de la soul et du funk. Celui que l'on considérait comme le "James Brown underground" n'a jamais eu la notoriété des grands de la soul et du funk, il fait partie de ces "trésors cachés" que se partagent quelques happy fews fans de soul/funk. Le problème, lorsqu'on n'est qu'un "trésor caché", c'est qu'il faut bien vivre, et Fields a accepté il y a quelques années de chanter sur des morceaux du plus niais des DJ, Martin Solveig. On souhaite vivement que ce superbe album ne reste pas lui aussi réservé aux aficionados, et que Fields n'ait plus à supporter ces "travaux alimentaires". Utiliser une telle voix pour ça, c'est du gâchis... D'ordinaire très funk, Lee Fields se fait ici beaucoup plus soul, trouvant même une parfaite alchimie entre les deux genres. James Brown, Marvin Gaye, Otis Redding, Curtis Mayfield... on pense inévitablement aux plus grands en écoutant My World, et Lee Fields ne souffre pas la comparaison. Un mot aussi sur les "Expressions" qui l'accompagnent, de formidables musiciens (qui ont bossé avec Sharon Jones et Amy Winehouse) au groove impeccable. Rien à redire, donc, sur ce grand album... si ce n'est un tout petit bémol, la reprise du hit un peu mielleux de la Motown My world is empty without you (malgré une instrumentation bossa assez plaisante). Mais c'est vraiment histoire de chercher la petite bête...
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  • Nuyorican Soul est une formation musicale crée par Kenny " Dop " Gonzalez et Little Louie Vega qui sont en fait les DJ’S de Master at Work. Les Master at work bossent essentiellement dans la musique électronique, ils font surtout de la HOUSE à la base . Et là, pour cet album, ils ont eu l’idée d’aller chercher tout plein de potes à eux qui jouent de " vrais instruments " ou qui ont de très jolies voix. Ils sont carrément allés chercher Georges Benson et sa guitare, Tito Puente et ses timbales, Roy Ayers et ses valises remplies de " bonne soul ", Jocelyn Brown et son micro pour chanter, Jazzy Jeff et ses platines, Eddie Palmieri et son piano. Ils sont allés chercher tous ces gars là les Master at Work ! ! ! … Ils ont loué un " gros taxi ", ils ont fait le tour de la planète, ils se sont arrêtés de ci de là, et pis zou, ils ont mis tout le monde dedans, et pis après, ils ont filé en studio. … En plus, comme ils étaient vraiment beaucoup dans le taxi, ça ne leur a même pas coûté cher, parce qu’ils ont pu partager les " frais de voyage ". … Donc, ça vaut le coup de faire venir " plein de monde " sur un disque. Sur cet album, les Masters at work mélangent tout un tas de styles musicaux, ça part très " Hip-hop ", pis ça continue plus " Cubain ", ça revient plus " Soul ", et ça repart plus " House ". C’est comme ça que ça se passe avec les Masters at Work. C’est pour ça que ça donne un album assez magistrale… ! ! ! Il y a même une reprise d’un vieux standard de BOB James, une leçon de " scratch " par Jazzy Jeff de derrière les fagots, un solo de piano d’Eddie Palmieri de derrière les fagots aussi, et des coups de percus de Tito Puente de toujours derrière les mêmes fagots. … Et tout s’enchaîne à merveille… ! ! ! Pas une seule fois, on est déçu par un morceau, pas une fois, j’vous jure ! ! ! ! Surtout qu’il faut avouer que c’est rare d’écouter un album, et de se rendre compte que tout est " bon " dedans…. … C’est très, très rare… ! ! ! …. Pour ça aussi, ça vaut le coup de réunir tout " plein " de bons gars sur un disque… ! ! ! ! … Sauf qu’il faut partager les " bénéfices " à plusieurs !
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  • Stanley Clarke (né le 30 juin 1951 à Philadelphie, États-Unis) est un musicien américain. Il joue essentiellement de la contrebasse et de la basse électrique. Il est connu pour avoir un son très particulier, dû au fait qu'il joue sur des basses de marque Alembic. Il a démocratisé la technique du slap, créée à l'origine par Larry Graham, en l'appliquant au jazz. il contribua grandement au nouveau rôle de la basse dans un groupe notamment dans les solos.

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  • Review connect



    Après un premier album qui a été l’une des bonnes surprises de l’année 2007 et un nombre important de concerts à travers l’Europe, les Sweet Vandals reviennent avec un nouvel opus intitulé Lovelite. Le titre fait référence au club berlinois dans lequel ils ont rencontré Henry Storch, producteur leur ayant permis de lancer leur carrière discographique sur le label Unique Records. Alternant funk rugueux et soul, les onze titres s’inscrivent dans la continuité du précédent album et contribuent à définir l’identité musicale du groupe madrilène. La voix de Mayka Edjo se démarque ainsi des autres chanteuses de sa catégorie grâce à sa puissance et son accent espagnol qui la rendent immédiatement identifiable. Sur le plan musical, le groupe n’a heureusement pas trop souffert du départ de Carlo Coupé, et l’orgue hammond reste un élément prédominant du son des Vandals, enrichi par la présence de cuivres sur quelques titres, comme Thank You for You et What About Love. Toujours extrêmement référencé, le travail des Sweet Vandals évoque ainsi des grandes figures, notamment les incontournables JB’s, mais aussi le travail plus récent du label Daptone Records et de son groupe phare Sharon Jones & The Dap-Kings. Ce disque se distingue de son prédécesseur par une plus grande variété dans les styles abordés. En effet, là où The Sweet Vandals était presque exclusivement dévoué au funk, ce second album laisse une plus grande place à des ballades soul qui contribuent à élargir le répertoire du groupe, à l’exemple de I Hate to Hate You et Opposites. Il reste néanmoins dans la lignée de son prédécesseur, comme en témoigne Thank You For You, premier morceau donnant le ton de l’album. Porté par une ligne de basse entraînante et le souffle des cuivres, il rappelle les raisons pour lesquelles le groupe avait attiré l’attention des amateurs du genre à la sortie du premier opus. D’autres titres, à l’image d’Againstupidity ou de Speak Music, laissent présager de concerts énergiques, auxquels le groupe a su habituer le public ces deux dernières années. Lovelite confirme donc la bonne surprise constituée par The Sweet Vandals à sa sortie, et devrait permettre au groupe espagnol d’investir durablement la scène funk européenne.
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    [1] Scum
    [2] Dunks
    [3] Overkill
    [4] My Morphine
    [5] Moochin
    [6] The Others
    [7] Morning Light
    [8] Elevation
    [9] The Good And The Bad
    [10] Hey Lover
    [11] Second To None


    Qui a dit que la scène funk/soul tournait en rond?

    Grosse sortie chez nos voisins espagnols (Wah Wah Records) avec Hardkandy. Un album bien complet entre funk/soul, blues, jazz et sons latins, super orchestré, plein de cordes et de belles voix.
    Le groupe vient de Brighton la ville la plus funky d'Angleterre (Tru Thoughts, Quantic, Alice Russell, etc...). L'une de leurs principales inspirations? Probablement Curtis Mayfield.
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