• A seulement 22 ans, Sadistik nous sert une œuvre aboutie, remplie de maturité, teintée de poésie et musicalement accomplie. Difficile de vous présenter de façon plus élogieuse ce MC de Seattle qui fait une entrée fracassante dans l’univers du rap U.S. Comparé à Slug pour son flow ou à Sage Francis, il fait certainement partie aujourd’hui des meilleurs lyricistes, alliant une technique éprouvée à une qualité de plume ahurissante. Même s’il aborde le plus souvent des sujets à la tristesse palpable, souvent sombres et mélancoliques, il ne reste pas enfermé dans ce style qu’il maîtrise, et s’accorde quelques bouffées d’oxygène moins pesantes. C’est surtout musicalement qu’il étonnera le plus grand nombre, car il se dégage de son premier «The Balancing Act» une atmosphère unique qui ne nous quitte pas du début à la fin. On a affaire à un orfèvre du sampling, puisant un peu partout de quoi alimenter sa créativité. Beaucoup de cordes et de piano («Playing God», «Murder Of Crows» feat Louise Fraser) offrant quelques symphonies rapologiques enivrantes, des beats efficaces qui ne sont pas sans rappeler l’école Anticon, et une ambiance vaporeuse rappelant le «Labor Days» d’Aesop Rock. En témoigne «Memento Mori» et ses voix classiques couplées à une multitude de sons (trompettes, hautbois, et autres nappes extra-terrestres), pour un résultat aussi entraînant que bluffant, tout comme «The Exception To Everything», «Angel Eyes», «Searching For Some Beautiful» dans un registre assez proche. On est même plutôt surpris quand il reprend un extrait de la B.O du «Fabuleux Destin D’Amélie Poulain» de Yann Tiersen sur «November», conservant l’ambiance originale en y ajoutant le spleen tranchant de sa voix. Difficile de ne pas citer «Ashes To Ashley» feat Mac Lethal ou le magnifique «Writes Of Passage» feat Vast Aire, deux pépites de plus dans la mine d’or que se révèle être ce «Balancing Act». On peut d’ores et déjà qualifier ce premier opus de classique du genre, tant il ravira les puristes d’un Hip Hop original. Influencé de son propre aveu par des artistes aussi variés qu’Atmosphere, Cannibal Ox ou Radiohead, il impose son propre style, d’une noirceur évidente, mais remplie de sentiments plus complexes, qu’une écoute attentive met en lumière. Il n’en fallait pas plus pour en faire un des artistes les plus cotés de l’underground, dont on attend de grandes choses à l’avenir. Une des plus grandes révélations de ces cinq dernières années, pas moins.
    permalink

    Note :

    votre commentaire

  •  
    Actitud María Marta es un grupo de hip hop argentino nutrido por una vasta cultura musical latinoamericana y jamaiquina, que combina esta innovadora fusión sonora con una peculiar y contundente mirada sobre el mundo y la realidad. Desde sus inicios, el grupo ha estado vinculado a distintos reclamos sociales y de organismos de derechos humanos participando, a través de su música, en innumerables festivales de trabajadores desocupados, madres de plaza de mayo, hijos de desaparecidos, fábricas recuperadas y recientemente en la Cumbre de los Pueblos, por citar sólo algunos. A partir del nuevo milenio, y por su constante participación en festivales internacionales, este reclamo se ha hecho extensivo al resto del continente, llevándolas a pisar otros escenarios rebeldes del planeta como los Foros Sociales Mundiales de Porto Alegre, el Festival Mundial de la Juventud en Caracas, Venezuela, y distintos Festivales de Hip Hop en Cuba y Brasil, donde se han presentado junto a reconocidos referentes del hip hop combativo mundial como Dead Prez, Public Enemy y Hermanos de Causa, entre otros.
    permalink

    Note :

    votre commentaire


  • Fondé en 1987, le duo des Fabulous Trobadors est né de la recherche musicale de Claude Sicre. Il souhaite avant tout pratiquer une musique qui peut se jouer n'importe où (ce qui écarte d'emblée beaucoup d'instruments et les effets électroniques) et qui puisse se chanter à la fois en français et en occitan (langue que paradoxalement il n'a pas découvert dans sa ville natale de Toulouse, mais à Paris). En 1983 sa découverte des "Emboladores" du Nordeste du Brésil lui fournit le modèle qu'il recherche : couple voix et percussions, duel poétique et joute de mots ultra rapide chantés en portugais (langue proche de l'occitan). Sa rencontre en 1986 avec Ange B, qui se spécialise dans les bruitages et les imitations d'instruments réalisés à la bouche, lui permet de réaliser son rêve de musique légère et dépouillée. Se servant de chansons traditionnelles mais également de compositions maison, les Fabulous Trobadors publient leur premier album "Era pas de faire" ("On n'aurait pas dû le faire") en avril 1992. Surprenant au premier abord, le style de ces troubadours modernes est directement issu du rap, des joutes verbales du hip-hop et des percussions du ragga. Les mots se déchaînent, fusent dans tous les sens et une écoute attentive (ainsi qu'une connaissance de l'occitan) est indispensable pour tout saisir. Régionaliste avant tout, la musique des Fabulous Trobadors se pare de textes qui accumulent les références à Toulouse (les cachous Lajaunie, le maire Dominique Baudis). La culture et la démocratie locales sont les principales préoccupations des toulousains, qui rejoignent sur ce terrain leurs confrères phocéens de Massilia Sound System qui produisent l'album et qui signent le groupe sur leur label. Faire de la musique sans passer par Paris et ses maisons de disques, de la politique sans rendre de compte aux hiérarchies des partis confortablement installées dans les salons de la capitale, tout cela est possible, les Fabulous Trobadors le prouvent. Avec "Era pas de faire", ils mettent l'humour et la déclamation au service d'une ville, d'une région et de leur langue. Quand certains parlent de libertés locales et de respect des langues minoritaires, d'autres agissent .
    ptit_boy
    permalink

    Note :

    votre commentaire

  • Info , Download

    votre commentaire

  • J.Period, K’naan font preuve de largesse à travers un hommage à Fela et les deux Bobs K’naan n’a pas peur de la confrontation et il le prouve en accolant son phrasé pacifiquement métronomique sur à des monstres tels que Fela, Bob Dylan ou Bob Marley. Épaulé par le producteur J.Period, il excelle à un jeu dans lequel il a déjà démontré à plusieurs reprises son habileté. Les trois titres présente un aperçu du projet de remixes lancé par le MC et le producteur pour rendre hommage à ses trois figures légendaires, dont l’influence artistique a permis l’ouverture de nouveaux champs musicaux. Après une distribution ponctuelle de singles sur le site de The Messengers, l’album sera disponible dans son intégralité le 22 septembre. Parallèlement à ces collaborations avec Mary J.Blige, The Roots ou Kanye West, J.Period est souvent mandaté pour la sonorisation de film ou des campagnes de marketing. C’est certainement cette assise financière qui lui permet d’être très généreux en matière de mixtapes. Il s’était récemment déjà pour ses remixes de Q-Tip qui sont également accessible en téléchargement gratuit sur son site. Sur, Belly Full, l’hommage à Bob Marley, on retrouve également Bajah. Un rapper originaire du Sierra Leone, actuellement résidant à New York, dont la mixtape “Kings of Salone” est également disponible en téléchargement gratuit.

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique