• http://www.parisdjs.com/images/big_dada/Infesticons-Bedford_Park_b.jpg

    Note :

    http://www.mikeladd.net

    http://www.myspace.com/likemadd
    Origine du Groupe : North America
    Style : Alternative , Rap Fusion , Spoken Word , Punk , Breakcore
    Sortie : 2010

    Ultime volet d’une épique trilogie, Bedford Park met fin à une aventure humaine et artistique unique en son genre. The Infesticons reprennent les armes pour la dernière fois et nous les avons suivi dans les décombres d’une ville en proie à la torpeur. Mais laissons donc aux Mcs ce qui leur appartient, à vous la rédaction …

    A l’origine du mythe, il y a Mike Ladd, mc prolifique et producteur de son état, fer de lance d’un mouvement que l’on appelle le « Spoken Word » qui consiste en une sorte de poésie orale proche du slam. C’est après quelques albums bien accueillis qu’il entreprend de créer sur le label Big Dada, une trilogie musicale mettant en scène une guerre sans merci que livrent les gentils Infesticons à l’encontre des vils Majesticons. Ces derniers projettent de conquérir un New York alternatif situé dans une dimension parallèle. c’est donc à nos héros qu’il reviendra la dure tache de botter l’arrière train de ces envahisseurs mal intentionnés dans un joyeux bordel sonore mélangeant sans vergogne punk, funk ou encore Hip-Hop.

    Bedford Park situe l’action tout juste après la bataille, et Blokin’ Door Anthem ouvre ce dernier acte sur une ville fumante d’où résonnent un vieux morceau punk, une voix s’élève, éraillée par les épreuves, encore sous le choc des combats.

    On reprend vite du terrain, on arpente les débris où l’on retrouve quelque personnage fantasque comme ce Dirty Ol’ Man Athem qui semble plutôt remonté … une majorette défile les genoux écorchés lançant très haut son bâton sale sur ce Plan Anthem à l’instru festive et forcément décalée …

    Puis subitement un parc se présente à nous, intact encore préservé du tulmulte par un immeuble qui jadis lui faisait de l’ombre … Forever Anthem sera le seul titre réellemnt optimiste de ce témoignage héroique … court moment de répis car il faut déjà repartir !

    Les scènes et les protagonistes se suivent, le Hip-Hop se fait de plus en plus expérimental et les frontières entre les mouvement musicaux vollent en éclat. Le combat final fut difficile mais la victoire est bonne.

    Les gentils ont encore sauvé le monde, non sans faire de dégats mais l’histoire se souvriendra surtout de cette poigné d’hommes libres qui ont bravés les styles pour défendre leur idéaux … Une excellente fusion tirant partie de chaque univers musical, du pain bénit pour les curieux !

    par Williams
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    Tracklist :
    1 - Blockin' Door Anthem
    2 - Gonna Anthem
    3 - Dirty Ol' Men Anthem
    4 - Plane Anthem
    5 - Forever Anthem
    6 - Kick Anthem
    7 - Hang It Up Anthem
    8 - Word Sin Anthem
    9 - Give Em Anthem
    10 - Bombs Anthem
    11 - Get Along Anthem
    12 - Sky's Anthem
    13 - Outro

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  • http://www.rap-francais.com/imgs/pochettes/La%20Rumeur%20-%20Regain%20de%20tension%20Pochette%20CD.jpg

    Note :

    http://www.la-rumeur.com

    http://www.myspace.com/larumeurofficiel

    Quand il y a de l'agressivité en face, obligé de parler sur le ton de la menace, question de dignité.

    Deux ans après le splendide L'ombre sur la mesure et dans l'attente d'un procès pour diffamation publique envers la police nationale, La Rumeur est de retour avec un disque offensif - évidemment offensif. Son titre, sa pochette, ses sons et ses textes : tout converge vers le déchaînement d'une attaque violente mais précise. Car au-dessus de ce Regain de tension plane l'ombre du procès, et derrière lui de la police, d'une justice souvent complice, de la politique sécuritaire, et finalement de tout ce qui tend à faire perdre Nom, prénom, identité...

    En résistance à ces ombres, La Rumeur affirme justement plus que jamais son identité, bâtie autour de propos à double-tranchant, sans cesse perchés sur un "mince fil qui manque de casser d'un coup"... La précarité de cet équilibre se ressent d'ailleurs souvent dans le timbre de la voix quand La Rumeur rappe à bout de souffle et avec les tripes, notamment Hamé (Ils nous aiment comme le feu) et Philippe (Quand le diable est au piano). Mais c'est surtout dans les textes que La Rumeur joue au funambule, car les formules extrêmes se succèdent, notamment chez Philippe et Ekoué qui entretiennent une violence exprimée par des insultes gratuites, des propos lapidaires, et des prévisions menaçantes. "De la confiture pour les porcs" : voilà ce qu'offre en somme La Rumeur. Car pour les censeurs, radios, syndicats de police et autre Ministère de l'Intérieur qui douteraient encore de la haine que leur porte La Rumeur, chaque rime se dresse et la leur vomit en pleine face : vulgairement certes, mais aussi avec poésie. Et le vacarme devient arme :

    A nous le bruit, et ses effractions en série
    Son sous-sol, ses clés d'acier, et ses clés de sol
    A nous le bruit, à nous le bruit

    D'une plume toujours aussi aiguisée et littéraire (tout comme celle de Mourad), Hamé s'adresse dans Inscrivez greffier au tribunal, "n’exprime aucun regret", et invoque contre sa propre personne l'article 25 bis, alinéa premier : expulsion du territoire pour atteinte à la sûreté de l'Etat. Cet excellent morceau solo, nourri entre autres du texte boucher La violence et l’ennui de Léo Ferré, rejoint les couplets du même Hamé, dans P.O.R.C et le superbe Ils nous aiment comme le feu, tous obsédés par la censure et le procès à venir.

    Pendant que la censure peine de tous ses efforts
    Et que d'obscurs syndicats de porcs
    En cas d'encombrantes bavures invoquent le coup du sort
    Et nous convoquent leur état-major...

    Dans un style beaucoup plus brut et quasi-parlé, Ekoué se charge d'enfoncer violemment le clou déjà planté par Philippe dans son réquisitoire Soldat Lambda, en faisant preuve d'un cynisme incendiaire notamment dans Les mots qui me viennent : "et oui je siffle la Marseillaise, et je te baise, c'est comme ça". Le respect envers l'hymne national, envers la police, des concepts aussi foireux que celui d'intégration ou des euphémismes de type "bavures", autant de Mots du maître "à suivre à la lettre" que pourrait recenser Hamé pour mieux leur "tordre le cou"...

    Quand le diable est au piano
    Qu'il joue la note de trop
    Quand le piano est au diable
    Ce que la corde est au cou des présumés coupables

    En point culminant de l'album, Quand le diable est au piano offre une atmosphère sombre et funèbre parfaitement maîtrisée, avec une entrée en scène apocalyptique de Philippe qui déclenche quatre couplets et un superbe refrain nous entraînant au cœur du crime policier… c’est-à-dire au cœur de la prétendue diffamation : coup de maître qui démontre par ailleurs l'alchimie remarquable opérée entre les quatre membres du groupe, tout comme les deux autres excellents morceaux collectifs que sont A nous le bruit et le plus étonnant Paris nous nourrit, Paris nous affame (où le groupe se voit épaulé pas l'ancien guitariste de Noir Désir Serge Teyssot-Gay).

    Inutile de dresser une comparaison avec l'album précédent, d'en regretter des aspects ou d'en réclamer d'autres, que ce soit dans les sons comme dans l’écriture : Regain de tension est un disque de circonstance, par lequel La Rumeur marque au fer rouge l'année 2004 de prises de position tranchées correspondant tout à fait à son époque et à son actualité. En ce sens, cet album est tout simplement parfait.

    par PJ
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    Origine du Groupe : France
    Style : Rap Fusion , Hip Hop
    Sortie : 2004

    Tracklist :
    01. l'encre va encore couler
    02. a nous le bruit
    03. ils nous aiment comme le feu
    04. soldat lambda
    05. p.o.r.c. (pourquoi on resterait calme)
    06. inscrivez greffier
    07. nom, prénom, identité
    08. paris nous nourrit, paris nous affame
    09. les mots qui me viennent
    10. quand le diable est au piano
    11. maître mot, mots du maître
    12. nous sommes les premiers sur...(bonus track)

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  • http://media.paperblog.fr/i/227/2273088/playlist-review-septembre-2009-part-01-L-4.jpeg

    Note : ++

    http://www.myspace.com/herrmuttlobby

    Non, connu sous le pseudo Nongenetics, Mc et beatmaker pour les Californiens de Shadow Huntaz, sort Hunter en association avec le trio de nerds belges Herrmutt Lobby et le trublion Cupp Cave. Un disque à la base réservé au public japonais, signé sur l'éclectique label tokyoïte, Catune (on y trouve le post-rock de Toe, le doom de Boris). A l'ère du self-service discographique 2.0, ces treize morceaux ont bien sûr fini par arriver à nos oreilles. C'est tant mieux.

    Brassage expérimental de sonorités 8-bits, glitchs tous pourraves, bleeps de TO7 et électro-hop endiablé, les instrus des belges fournissent un terrain de jeu hors norme à un MC qui, loin de son crew, n'en demandait pas tant.
    D'un capharnaüm gonflé de grosses basses bien grasses où Non s'éclate comme au premier jour (Knock Knock), aux entrelacs de scratchs déviants, de beats futuristes (le génial Magic Men, le moins percutant Kiiroi Kon'bou) ou défoncés d'une ligne de basse démoniaque (Im In), en passant par des ambiances de fin de guerres technologiques (Fresh Bruises), on pense rapidement aux atmosphères fumeuses et oppressantes qu'El-P savait distiller à ses collègues, Vast Aire et Vordul Mega en tête (Welcome To Hell est un modèle du genre). A d'autres moments, c'est un Mario Bros. défroqué, bourré au mescal qui prend les rennes d'un P(sycho)-Funk malade (l'instrumental Panic On Funkatron).
    Mais au-delà de ces quelques comparaisons, notre gang de pervers s'amuse à propulser leurs titres vers d'autres mondes, aux confins du dub (Save That Shit, cybernétique et drogué à point) et de la musique d'extra-terrestre (les deux remix hallucinant de Cupp Cave), où l'hybridation devient un mode de vie, l'ergot de seigle et son acide lysergique le seul mets comestible.

    Un drôle d'endroit où pas mal de Mcs et autres faiseurs hip-hop se devraient d'aller faire une cure. Imaginez, à force d'écoutes, l'horizon se pixelisant. Et à l'instar du personnage sur la jaquette, une envie folle de cavaler en bougeant vos cheveux comme des dératés. Résultat garanti, essayez moi ça et vous verrez !

    Chroniqué par Yvan
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    Origine du Groupe : Belgium
    Style : Rap Fusion , 8 Bits , Hip Hop
    Sortie : 2009

    Tracklist :

    01/ Splash screen
    02/ Magic Men
    03/ Fresh Bruises
    04/ Panic On Funkatron
    05/ Im Lost
    06/ Save That Shit
    07/ Welcome to Hell
    08/ Im In
    09/ kiiroi kon'bou
    10/ Bruised bonus
    11/ Knock Knock
    12/ Saved (Cupp Cave RMX)
    13/ Miamga (Cup Cave RMX)

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  • http://www.netweed.com/prohiphop/graf/lookdaggerssufferinstyle.jpg

    Note : ++

    http://www.upabove.com

    http://www.myspace.com/lookdaggers

    Origine du Groupe : North America

    Style : Rap Fusion , Hip Hop

    Sortie : 2008

    Tracklist :

    01. Introlude
    02. That Look
    03. Call U Later
    04. Before You Say No
    05. Youth Is Getting Restless (feat. Phileano)
    06. Valiant (feat. Existereo)
    07. Know Turning Back
    08. Beautiful Freak
    09. Shades Of Orange
    10. You're Not Talking To Me
    11. New Wave Spazout
    12. Falcon Gentle
    13. Final Toos
    14. Now A Word From Our Sponsor

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    Autant jouer cartes sur table d'entrée : jeter un œil à la foisonnante discographie de Alex Ocana est synonyme pour beaucoup du manque récurrent d'un petit quelque chose pour atteindre le palier supérieur. Le dernier geste est le plus compliqué à accomplir mais il est celui qui fait rentrer le travail d'ensemble dans l'excellence d'une tâche accomplie avec maîtrise. Pour 2Mex, c'est avant tout un léger raté chronique qui égratigne significativement chacun de ses albums à tel point qu'aucun ne puisse être, à ce jour, considéré comme un sans-faute de bout en bout. Aucun avant ce long jeu des Look Daggers. Douze pistes qui viennent sanctionner près d'un an d'attente entre la mise en bouche que constitua "The Patience EP" et la sortie à proprement parler de ce "Suffer In Style".

    Il faut dire que, dans l'intervalle, la curiosité des auditeurs avait été plus que stimulée. Les plus impatients étaient même agacés d'avoir à attendre si longtemps pour voir 2Mex et Isaiah Ikey Owens œuvrer dans les grandes lignes, sur la longue durée. Poussés, même, jusqu'à la frustration par un Up Above Records qui nageait alors en eaux troubles et promettait avant tout de priver l'album d'un écrin physique dans un premier temps. Un geste qui aurait pu s'avérer proprement scandaleux au regard de la qualité de l'ensemble. Dix ans que 2Mex s'essaie à de multiples formules : en duo, en collectif, en solo, pour des résultats allant du très bon au très anecdotique. Longtemps, il a été question de réfléchir à ce qu'il manquait à ce rappeur au talent véritablement indiscutable ; tant sur disque que sur scène.

    La force de "Suffer In Style", c'est d'abord d'apporter une réponse nette à ces interrogations : il manquait ce qui fait vraiment le personnage de 2Mex, une partie de ses premières amours d'adolescent qui ne se reflétaient que trop peu dans sa musique. Amateur averti de rock indé à la sauce 90's, grand fan de The Cure, Talking Heads et consorts, il paraissait inévitable que 2Mex essaie d'incorporer ces influences dans sa musique. Ici et là, un saupoudrage plus ou moins attentif ouvrait de nouveaux chemins pour le chicano, sans que ceux-ci ne s'affichent véritablement comme une alternative crédible et exploitable sur la durée.

    Mais lorsque 2Mex se trouve rejoint par un musicien de la qualité de Ikey Owens, la donne est d'emblée changée. A la baguette, le clavier de The Mars Volta. Il est l'artisan de cet album, celui qui a sûrement le mieux saisi ce qu'avait à dire 2Mex et le meilleur moyen pour le rappeur de le faire. En résulte un album qui pioche dans un espace musical que l'on rechigne à aborder. Ce mélange rock/rap qui a souvent fait la part belle aux déjections musicales sans grand intérêt et ne s'est jamais véritablement établi comme un genre dit "sérieux" auquel il conviendrait de prêter attention. Mais "Suffer In Style" offre un mélange proprement inédit où les riffs débridés, les puissantes nappes de synthés, la batterie et les percussions empruntent des passages où le flow de 2Mex peut s'engouffrer avec toute la vigueur qu'on lui connaît. Et ce sans l'apport d'aucun sampler ou séquenceur sur l'ensemble du travail du groupe. Une première dans la discographie de 2Mex.

    Preuve de cette évolution, les Look Daggers se sont empressés de reprendre quelques anciens morceaux d'Alex Ocana pour les insérer dans un environnement plus à même de s'adapter à l'ambition affichée. En témoigne le tout bonnement excellent 'Falcon Gentle', au rythme funky entraînant où la basse entretient ce duel permanent avec une bardée de notes au clavier. Au milieu de l'affrontement, 2Mex bouffe le micro et l'antipop pour délivrer un des moments forts de l'album ; le tout de finir dans un déballage instrumental de haut vol : "Tonight's my songs are what I'm sending you". Dans un genre tout à fait opposé, 2Mex confesse à tous son penchant pour les Californiens Eels via cette reprise étonnante et touchante de 'Beautiful Freak'. A mille lieux de l'ambiance globale de l'album, un espace de confession au milieu d'une tempête lyricale où 2Mex laisse vraiment parler sa voix intérieur et laisse sortir tout ce qu'on ne pouvait jusque là que soupçonner en lui.

    Alex Ocana l'avoue lui-même : la présence de ce groupe de musiciens lui a permis de s'ouvrir complètement et de se découvrir finalement très à l'aise aux côtés des instrumentistes. Ikey et 2Mex ont ainsi débauché une douzaine de proches pour participer aux divers enregistrements. Deux bassistes, quatre batteurs, cinq guitaristes et un percussionniste, rien que ça. Sans compter les multiples voix additionnelles pour venir doubler les refrains et autres "backs" vocaux et la présence d'un Existereo évidemment comme un poisson dans l'eau dans cet univers qui semblait aussi taillé pour son look de punk sur le retour et son flow explosif. A tel point qu'il vole presque la vedette au rappeur hôte et déchire 'Valiant' comme à chacune de ses apparitions. Les instruments deviennent alors tout petit, en fond de scène, pour laisser les deux protagonistes en découdre au micro.

    "Suffer In Style" est pourtant un assemblage ingénieux de passages instrumentaux accrocheurs et d'apparitions lyricales savamment dosées. Personne n'oublie combien 2Mex pouvait, par le passé, s'avérer parfois un peu trop prolifique en terme de rimes, transformant ses LP's en des objets exigeant parfois un certain effort pour en faire le tour d'une traite. Sous l'apparat des Look Daggers, 2Mex joue avec cette musique qui offre une latitude intéressante à ses délires vocaux et à cette énergie reconnaissable entre mille. Lorsque sa voix trafiquée passe du susurrement au hurlement débridé sur 'Know Turning Back', on comprend vite qu'on est ici en présence d'un rappeur à l'aise comme il ne l'a jamais été.

    A dire vrai, on ne peut trouver sur cet album un faux pas ou une sensation de trop plein qui viendrait ternir une fois encore le bilan. Les dispositions du collectif tout entier se présentaient aux prémices du projet comme un volcan endormi qui ne demandait qu'à exploser avec rage. Ikey Owens s'est avéré capable de mettre à profit son expérience et son talent pour imaginer cette musique et la modeler à l'image de ce groupe rassemblé le long de l'aventure. 'Shades Of Orange' en guise de symbole de l'évidente supériorité des Look Daggers sur (quasiment) tout ce qu'à produit 2Mex jusqu'ici. Tout y est : le flow et la voix caractéristique de 2Mex ; les délires d'une composition riche, entraînante et surprenante ; le savoir-faire des musiciens pour les exécuter avec maestria. Que dire de plus lorsque plus de huit minutes d'un morceau semblent passer comme un interlude, à la vitesse du son?

    Lorsqu'en mai 2007 la première moitié de l'album est enregistrée et nommée "The Patience EP", les quelques auditeurs curieux ont tôt fait de sentir le potentiel prometteur des Look Daggers, capables de proposer des pièces de la force d'un 'Before You Say No'. La souffrance que 2Mex véhicule dans ses textes, celle que l'intitulé de l'album invoque au côté d'une classe exigée, ressemble trait pour trait à celle qu'a générée l'attente de cet album : un mal plus proche d'un tourment jouissif une fois évacué que d'un espoir une nouvelle fois trompé.

    "Suffer In Style" est sans conteste ce qui est arrivé de mieux à 2Mex dans sa carrière. Outre le travail accompli au côté d'un musicien au talent intarissable, outre la nouveauté que suscite cet apport d'un groupe de musiciens pour composer chacune des pulsations éminemment funky de l'album, l'aventure Look Daggers a permis à 2Mex de se révéler sous un jour nouveau. A la manière d'un Busdriver et de son "RoadkillOvercoat", il a trouvé la formule qui lui correspondait le mieux. Peut-être avec plus de caractère, même, car "Suffer In Style" s'impose comme l'un des tout meilleurs LP's sortis du sérail de cet underground californien que l'on juge souvent incapable de générer des disques dignes de s'inscrire comme des étapes incontournables.

    Il y a presque une décennie, 2Mex posait les premiers jalons de son cheminement musical aux côtés de Mum's The Word sous l'alias The Mind Clouders. Le très bon "Fake It Until You Make It" était alors le premier véritable espace d'expression du rappeur chicano. En 2009, les Look Daggers ont révélé une nouvelle zone à reconnaître et avec laquelle il apparaît indispensable de se familiariser. Gageons que 2Mex n'en restera sûrement pas là dans sa collaboration avec un ensemble live.

    Si l'on ne peut aujourd'hui être certain que "Suffer In Style" aura un impact déterminant sur ce qui est amené à sortir des sous-sols californiens par la suite, on ne peut douter que l'album aura eu un impact majeur sur la carrière de 2Mex en transformant totalement ses aspirations musicales et ce sur quoi il est amené à travailler à l'avenir. Pour le plus grand plaisir de ceux qui attendaient ça depuis des années.

    Par Newton

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  • http://discosalt.com/blog/wp-content/uploads/2009/05/lyrics-born-everywhere-at-once.jpg

    Note :

    http://www.lyricsborn.com

    http://www.myspace.com/lyricsborn

    Origine du Groupe : North America

    Style : Hip Hop , Funk , Rap Fusion

    Sortie : 2008

    Tracklist :

    01. Intro Tag
    02. Don't Change
    03. Hott 2 Deff
    04. Differences feat. Joyo Velarde & B'Nai Rebelfront
    05. Cakewalk
    06. Shoe Hoes Anonymous (skit)
    07. I'm A Phreak
    08. I Like It, I Love it
    09. The World Is Calling
    10. Top Shelf
    11. Is It The Skin I'm In?
    12. Homeland Security (skit)
    13. Do U Buy It?
    14. Rules Were Meant To Be Broken (Remix)
    15. Whispers
    16. I Can't Decide (Everywhere At Once)
    Bonus Tracks:
    17. Re-Intro
    18. Let Me In, Let Me Out feat. Tommy Guerrero (Remix)

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    Avec le temps, la musique de Quannum est devenue moins intrigante que par le passé. Aux innovations et à la fougue du début, a succédé un adult rap bon enfant, un hip hop pour les vieux imprégné de funk et de rock rétro, fort certes d'un grand savoir-faire, d'une ouverture d'esprit rare, d'humour, d'intelligence, mais infiniment plus neutre et plus fade qu'un The Album de Latyrx ou qu'un Nia de Blackalicious. Et il s'en faut de peu pour que les sorties du collectif ne soient plus suivies avec la même assiduité qu'il y a huit ou dix ans. Mais n'allons pas refaire un procès qui a déjà eu lieu sur ces pages, il y a quelques années, à propos de "Later That Day". Non, voyons le bon côté des choses. Puisqu'une fois expurgé d'une bonne moitié de ses titres, cet album de funk rap tout plein de vrais instruments vaut encore bien le premier Gnarls Barkley venu.

    Parmi quelques titres d'un funk molasson tout juste bon pour l'aerobic ("Hott 2 Deff", "Cakewalk", "I'm a Phreak") et une poignée de skits humoristiques (ce "Shoe Hoe Anonymous" où le rappeur se met en scène dans un groupe de parole), après un exercice r'n'bisant convenu où Lyrics Born et Joyo Velarde, couple à la ville, discutent des différences irréductibles entre hommes et femmes ("Differences"), surgissent quelques plages nettement plus réjouissantes : cet "I Like It, I Love It" entraînant pour de bon, dans la droite lignée d'un "Lady Don't Tek no", ce "The World is Calling" qui sait user avec succès de choeurs féminins, ce "Do U Buy It" aux faux airs de B52's, cet "I Can't Decide" où le rap de Lyrics Born n'a jamais autant ressemblé à celui de Cee-Lo et ce remix tout en guitares de "Let Me In, Let Me Out". Tout un tas de titres groupés au coeur de l'album et qui donnent corps aux envies de fête de Lyrics Born.

    Alors maintenant vous savez quoi faire. Acheter l'album, l'expurger des titres en trop en le copiant sur votre lecteur MP3, et jouir de ce qui reste, toutes choses égales par ailleurs, comme du rap amplement supérieur au tout-venant.

    Par Sylvain Bertot

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