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    Crepusuclo (cray-poo-skoo-low)means twilight in Spanish. It’s the time between night and day when all turns to glow and birds fly around the bell towers. It is the beginning and the end. It is full of the small beauties of watching the world and the spirit of a little boy, and life as it keeps going through heart ache and great love.

    This third album of Petracovich was recorded in Portland with John Askew, Jessica pregnant with her first child. Wooden floors and windows, an old piano full of songs of great songwriters past, banjos, bells, drums and harmonium, we worked to record these songs honestly, simply, with bare heart and open voice. A lot of hummus was eaten, and tortillas and kefir, that baby was a-growin.

    Max Diez of Audio Outsend came up to play the drums, and Tad Wagner, producer of the past two Petracovich albums, added guitars from Santa Barbara, with his usual great ideas and energetic creativity. The process was wonderfully open as we melded tracks from Jessica’s home studio, and Secret Society (Portland) into the mix. Cory Gray played shiny horns, playful and dark at different times.

    We decided to wait to release the album till after the birth. When beautiful Otto made his entrance into the world, it was clear that something was wrong. An accident with the cord in the womb caused injuries that allowed him only 8 days on the earth. Days of silent tears, sweet holding, and so much singing and tenderness and love, of comforting and guiding his passage.

    Otto’s birth and passing changed everything about the album. Many songs seemed to be written for this event, even though most were written before his conception. “You are This Perfect” is a love song to a baby who was not yet in existence, yet it seemed to be a gift that floated down, almost in one piece, to a mama-to-be for his coming. We sang it to him over and over when we has here.

    This album is his, his spirit is woven through it, and we are grateful for the recording of this part of his life. Grateful for music to get us through.

    Based out of San Francisco, Petracovich is Jessica Peters with an old-world version of her family name. Her great-grandfather came to the US from Russia at the turn of the century, and one of the only things Peters knows of Abraham Petracovich is that he loved to listen to the New York Opera from the radio in the living room. Out of respect for the music, he would always wear his best suit.

    Many years later, his 9 year old great-granddaughter would be at the piano, practicing Chopin and Debussy, which evolved into writing unrequited-love songs in highschool, and spending her 20’s in long, blissful hours on a living-room floor, creating sounds and beats, twisting knobs, tinkering and writing.

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    Depuis qu'il a quitté son dirigeable, Robert Plant fait preuve d'une curiosité inlassable : pistes sahariennes, bords du Gange, bayous louisianais, tout l'intéresse. Le voici aujourd’hui aux Appalaches en compagnie de la petite fiancée du bluegrass, la violoniste Alison Krauss, à la voix fragile et touchante. L'idée de cet album est née lors de leur rencontre à l'occasion d'un hommage à Leadbelly. Aux manettes, T Bone Burnett, qui avait déjà travaillé avec Alison pour la B.O. du cultissime O' Brother, Where Art Thou?. Au menu et avec l'aide de Marc Ribot ou de Mike Seeger, des chansons aux tonalités mélancoliques des Everly Brothers, de Tom Waits, de Townes Van Zandt et une relecture du "Please read the Letter", créée autrefois avec Jimmy Page. Élégant et magistral.
    Jean-Pierre Bruneau
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    Music

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    Tom Morello est né en 1964 à New York, mais a grandi à Libertyville, dans la banlieue blanche de Chicago. Sa mère, Mary Morello est la fondatrice de Parents For Rock & Rap qui combat la censure musicale. Son père, Ngethe Njoroge, a quant à lui pris part à la révolte contre les colons britanniques aux côtés des Mau-Mau au Kenya. Son grand-oncle, Jomo Kenyatta, est le premier président élu du Kenya. Avec de tels antécédents, le jeune Morello suit des études brillantes et est diplômé en sciences politiques de la prestigieuse université d'Harvard en 1986. Il embraye comme assistant du sénateur californien Alan Cranston, poste qu'il quitte très vite. Mais ce qui le passionne autant que la lutte politique, c'est la musique. Après une première expérience avortée avec la guitare, à l'age de 13 ans, il reprend au début des années 80 et forme même un groupe avec Adam Jones (futur guitariste de Tool auquel il présentera d'ailleurs Maynard James Keenan et Danny Carey par la suite) appelé Electrical Sheep. A l'époque, il est notamment fan de The Clash et de Devo, mais aussi de Black Sabbath ou encore Led Zeppelin. En 1988, il enregistre un album avec Lock Up, éphémère groupe glam rock. Il rencontre par la suite le rappeur Zack de la Rocha et fonde avec son ami Tim Commerford et Bard Wilk, Rage Against The Machine, groupe engagé avec lequel il enregistre 4 albums, dont un de reprises, et un live de 1992 à 2000. Il y perfectionne un jeu atypique et créatif, riches de sons originaux, qui fait énormément pour sa renommée et celle du groupe. Après le départ de Zack, les trois musiciens rescapés commencent à jammer avec Chris Cornell (chanteur des défunts Soundgarden), sur le conseil du célèbre producteur Chris Rubin, ce qui aboutit à la formation d'Audioslave en 2001. Le groupe, plus policé, drague les ondes FM avec ses trois albums oscillant du heavy au pop rock, Morello recherchant davantage de bonnes mélodies. Entre-temps, il créé Axis Of Justice avec Serj Tankian (chanteur de System Of A Down) en 2004. Il s'agit d'une émission de radio militante accompagnée de concerts dans les mois suivants la réélection de George W.Bush (avec notamment Maynard James Keenan, Flea des Red Hot CHili Peppers ou bien encore Chris Cornell). Axis Of Justice milite notamment pour les droits humains, la justice économique et la paix, mais aussi plus précisément pour l'abolition de la peine de mort, la libération du militant noir américain Mumia Abu-Jamal ou bien encore le droit des immigrés. Morello s'engage par ailleurs sur son propre projet solo, The Nightwatchman, en commençant par des petits concerts acoustiques à la même époque. En 2006, il a été honoré du Human Rights Award pour son activisme, et a d'ailleurs été arrêté quelques mois plust tard au cours d'une manifestation à LA en faveur du droit des travailleurs hôteliers immigrés. Libéré de toutes obligations vis à vis d'Audioslave, dont le split est officialisé en février 2007, il retrouve les Rage Against The Machine pour une série de concerts notamment au festival US Coachella. Puis, il sort en avril 2007 le premier album de The Nightwatchman, One Man Revolution, un disque folk qui évoque tout un héritage de protest singers de Bob Dylan à Bruce Springsteen. En se privant de ses effets, pédale whammy et scratches en tête, Morello dévoile ainsi une voix chaleureuse et des compositions d'une simplicité non dénuée de résonances politiques. Il a par ailleurs rejoint le Dave Matthews Band en tournée européenne au printemps de cette même année.
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    Beginning to see the light Un grain moins râpeux, un son plus classique: Alela Diane laisse entrer la lumière dans ses ballades pour une country au magnétisme étrange. Automne 2007: avec The Pirate's Gospel, son premier album, une jeune Américaine s'imposait soudain comme l'une des découvertes les plus fascinantes depuis les premiers Cat Power. Mieux, on osait invoquer le fantôme de Karen Dalton, le fantasme d'une "hillbilly Holiday", la voix soul, l'instrumentation folk. Couronnée près d'une année après la sortie de ces chansons, Alela Diane a séduit l'Europe, jusqu'à se retrouver embarquée dans le bancal Headless Heroes, projet de reprises éparses où sa voix sauvait des ambiances lorgnant trop souvent vers la pop-folk-mélasse des Cranberries. On pouvait craindre que les choses ne soient plus jamais pareilles. Trois ans plus tard, To Be Still fait mentir ces craintes... et les confirme à la fois. Alela Diane a su s'extirper des facilités qui lui tendaient les bras. Mais ces onze nouvelles chansons ne ressemblent pas à celles ouies sur The Pirate's Gospel. Pourtant, les sonorités sont familières dès les premières mesures. Et le restent tout le long du disque. C'est que l'Américaine de 25 ans chante et joue comme on a pu la découvrir sur scène ces derniers mois: à la magie mystique des premiers sillons succèdent une country plus classique, conservant toutefois ce magnétisme étrange qui fait sa force. Violon, scie, banjo et percussions légères rhabillent des ballades portées par une guitare apaisée et une voix à l'équilibre roi, poignante sans forcer, enchanteresse sans cliché. L'écriture a gagné en clarté, à l'image de la luminosité qui semble baigner To Be Still. Heureuse, Alela Diane laisse respirer son univers qui en resplendit mieux. L'épure est moins rugueuse que par le passé, mais les arrangements ne tombent jamais dans les effets de cartes postales. Pour peu on voudrait comparer ce second essai aux récentes nouvelles de Bonnie 'Prince' Billy, revenu de la mélancolie crasse de I See A Darkness pour lui préférer une country apaisée, plus libérée de ses codes qu'il n'y paraît. Les chansons se délitent avec un naturel confondant, aucune ne faisant de l'ombre à l'autre, trop soucieuses de préserver la quiétude passagère qui naît ici. Si The Pirate's Gospel révélait une voix, To Be Still dévoile une musicienne. Fidèle à l'incarnation scénique entrevue - le DVD accompagnant l'édition limitée de ce nouvel album est là pour la rappeler - Alela Diane traverse cet album sans gêne, préférant sa vérité aux fantasmes de diva d'ailleurs qu'on lui avait trop tôt collé. On pourra regretter le grain si marqué des débuts, la magie mystique qui en émanait et son charme terreux, mais il faut si faire: Alela Diane a refusé la redite. L'empreinte étrange aperçue un jour révèle aujourd'hui la frêle silhouette qui l'a laissée. Et qui compte bien grandir à sa guise. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les orfèvreries légères de To Be Still prouve que cette musicienne-là possède toutes les qualités pour rejoindre la famille des grands songwriters de l'Ouest américain d'aujourd'hui.
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    Adam Green est une tête à claques. Doué comme pas un pour composer des titres primesautiers, délicieusement pop et bizarroïdes, il mène depuis l'éclatement des excellents et foutraques Moldy Peaches, une carrière solo qui n'est pas sans rappeler les errances joyeuses d'un Stephen Malkmus en permission de sortie (pour fermeture définitive) de ses Pavement. Il faut le voir sur scène pour avoir une idée juste du personnage : Adam Green n'a pas besoin de grand-chose pour poser une mélodie, quelques vers pervers et souvent à double sens, un ou deux accords et il vous tient un embryon de tube qui, assemblé à un autre embryon de tube, vous donne un embryon de chef d'œuvre, qui, par légèreté ou négligence, échappe à l'admiration qu'il mériterait certainement. Comme un Herman Düne qui aurait réussi, il semble toujours perdre en gagnant en sophistication et en travaillant, la proximité qu'il sait nouer avec son auditeur lorsqu'il joue au gré de ses inspirations.
     

    C'est un homme qui s'amuse d'un rien et cela se sent à plein nez sur ce Sixes and Sevens particulièrement badin, rétro et mainstream. Adam Green y joue, pendant vingt titres (20 titres oui), au crooner américain. Il s'amuse ainsi successivement au jeune Scott Walker (l'inaugural "Festival Song"), à Robert "Calypso" Mitchum (l'exotique "Tropical Island"), au bluesman archétypal du Mississipi (le fatigant "Cannot Get Sicker"), au spoken John Cooper Clarke sous amphét' ("That sounds like a Pony"), au cabot de cabaret (le crémeux "Morning After Midnight)" ou au Neil Hannon "cheap" ("Broadcast Beach"). Green s'est payé une production luxueuse avec des chœurs, un piano, des cordes qui donnent un caractère étrangement suranné à sa musique (des années 2060 tout de même) dont la modernité n'apparaît finalement que dans des textes soignés et comme toujours satiriques et à tiroir. Du coup, Sixes and Sevens, bien que constitué en grande majorité d'excellentes chansons, percutantes et plutôt resserrées (on est souvent à la limite des deux minutes), a un côté agaçant et anachronique qui le tire vers l'anodin et l'horripilant. Cette impression (pourquoi écouter ce genre de musique aujourd'hui ?) ne doit pas masquer la beauté de certains titres plus épurés où Green, dans son plus bel appareil (guitare, voix), fait ce qu'il fait le mieux. "It's A fine" est un modèle du genre "love you're turning all my pages. Love you're wearing my robes. Whose the monkey in my bed ?" chante-t-il quelque part entre Nick Drake Flowers Pop et Elvis Duteil. "Homelife" est tout aussi drôle et intéressant. "Homelife is so enerving...I wish i was dead when i came to...she takes me home...I walk alone...I wish I was dead..." "Be My Man" ressemble à du Neil Young parodique et en appelle à Tom et Jerry au xylophone. "Grandma Shirley and Papa" dépasse les bornes du revival avant que Green ne rejoue plutôt bien à Nat King Cole, modèle en creux de l'exercice, sur le classieux "Bed of Prayer", ou l'impeccable "Rich Kids" ("I used to be friends with rich kids. But all that they talked about was me. Cause i was searching for a date on the corner like a fog horn shouting in the breeze.")

     

    Sixes and Sevens laisse au final une impression mitigée. Avec ses faux airs d'album presque réussi, il n'est pas certain qu'il échappe avec le temps au syndrome "Jay Jay Johanson". Il est probable qu'on l'écoute pas mal au début pour de mauvaises raisons et qu'on ne puisse plus le souffrir au bout d'un an ou deux. A moins que cela ne soit exactement l'inverse et qu'on l'écoute peu avant d'y revenir le sourire aux lèvres. On vous aura prévenu, dans un cas comme dans l'autre, Adam Green est la tête à claques la plus douée du circuit indépendant. Et il n'a pas encore 30 ans....
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