Si vous recherchez la définition du mot « prolifique » dans le dictionnaire, il y a des chances que vous retrouviez une photo d’Omar Rodriguez-Lopez en annexe. Avec ses huit albums solos en quatre
ans (deux autres sont déjà prévus pour 2009), ses trois albums de collaborations et ses quatre albums, un E.P. ainsi qu’un live produits au sein de The Mars Volta, on comprend bien que la paresse
n’est pas une option chez ce compositeur, réalisateur et multi instrumentaliste. Si toute cette activité est déjà impressionnante en soi, on s’étonnera davantage du fait que chacune de ses
productions renferme un niveau de qualité enviable. Old Money ne fait pas exception à la règle; malgré son côté chaotique qui ferait se gratter la tête au plus aguerri des fans de musique
expérimentale, Rodriguez-Lopez réussit à y mettre un ordre méticuleux qui éclipse l’idée de l’improvisation à outrance. Impossible de ne pas tenir ses écouteurs à deux mains pour tenter de capter
toute la richesse sonore que cet album renferme. Les changements de dynamique sont imposants, mêlant à la fois rock, funk, jazz et psychédélique avec ses guitares, synthétiseurs, thérémine,
clarinettes, batterie et basse qui se superposent et se déconstruisent à leur gré en une multitude de couches sonores. Et c’est justement cette balance entre le contrôlé et l’incontrôlable qui fait
de Old Money un album non seulement hautement ambitieux mais aussi hautement réussi.
(Yannick Valiquette)
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