• Bizarrement, ce sont les albums les plus anciens qui paraissent les plus actuels, preuve en est avec celui-ci. "Blue eminence" est superbe, et la mélodie doublée à la basse sur des arpèges de guitare sèche procure le plus bel effet! "St Michel Bango" ouvre l'album sur une note non-chalante d'une discussion entre la guitare, qui fait un peu sa maligne, et un saxophone qui ne se laisse pas intimider, encouragé par quelques échos d'orgue... Le très français "Gougougne" (pendant lequel on s'attend à voir surgir Demis Roussos qui heureusement n'arrive jamais) contraste avec la piste suivante, "Seven hope" qui sonne très "black" américain (générique d'une série policière dans laquelle le chef serait noir et fumerait le cigare...). La prise de son de "Your Thing" est surprenante : on croirait que les guitaristes, batteur et saxo jouent sur un autre morceau (piano et basse) qu'ils écouteraient sur un magnétophone mono un peu étouffé... Mais ça donne un effet plaisant, avec toujours cette stéréo parfaite. "Zakatak" est mon préféré sur cet album, cet arrangement avc le piano est intelligent. Si tous les morceaux ne sont pas signés Rolland/Pierric, on sent néanmoins qu'il y avait une grande convergence musicale entre les musiciens.
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    Jazz vocalist Tine Bruhn's debut album “Entranced” is a welcoming blend of mellow, yet groove-based originals, two contemporary pieces by Joshua Redman with Tine's lyrics, songs by McCoy Tyner and Djavan, and a Swedish folk song arranged as a jazz waltz. The CD features Maurice Brown (trumpet) on two of the tracks, Daniela Schächter (piano), Marco Panascia (bass), Greg Hutchinson (drums). Tine Bruhn moved to New York City in 2001 after having graduated from Berklee College of Music in Boston. She quickly became part of New York’s jazz scene as she started singing at “Kavehaz” and has since performed at some of the city’s best music venues including “The Jazz Standard”, “The Cutting Room” and “55 Bar”. Once a month Tine and her group of outstanding musicians perform at the well-known jazz club “Zinc Bar” in downtown Manhattan. Born in 1978, Tine grew up belonging to the Danish minority in Flensburg, Germany. At the age of 15 she founded the a cappella group “Kvart I Fire” which gained high recognition in Denmark and Germany, especially after its release of the CD “Go 4 it” in 1996. The group kept an average of 3 performances a week during their high school years and they were requested at many official functions as well as private parties. Additionally Tine sang in classical choirs including the highly renowned semi-professional youth choir “Landes Jugend Chor Schleswig Holstein” and “Jugend Kammer Chor Flensburg”. Around that time she discovered her passion for jazz and started getting solo gigs. In Boston she continued performing in a cappella settings, one of them being the “Vocal Jazz Ensemble” under the direction of Sharon Broadley-Martin, a Vox One member. She studied with Sheryl Bentyne (Manhattan Transfer), Walter Beasley, recording artist, Richard Evans, Grammy award winning arranger, and legendary scat educator Bob Stoloff. In April 2009 the Tine Bruhn Quartet was on tour in Europe where they played at sold out venues such as “B-Flat” in Berlin. A follow up tour is being planned for the Summer of 2010 with a focus on jazz festivals. Tine Bruhn's music is getting played on the following radio stations: AnimaJazz 91.6 FM, Italy AccuJazz Chicago Women Of Substance (www.live365.com) Kanal Jazz France www.purejazzradio.com and others.
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  • Kenny Burrell est sans conteste le meilleur guitariste pour débuter une collection de jazzmen de la guitare. Et son album le plus représentatif, le plus abouti aussi, reste certainement Midnight Blue, enregistré en 1963 pour Blue Note, en compagnie de Stanley Turrentine et Ray Barretto notamment: il y est question de blues et les sept morceaux peuvent s'écouter indéfiniment. On peut également se procurer un album emblématique, enregistré en quintet pour Prestige en 1957, sous le nom de... Kenny Burrell. Egalement pour Prestige, l'album Soul Call est en 1964 une belle synthèse du style faussement relax du grand guitariste. Pour aller plus loin, un guitariste moins connu, au jeu assez inspiré par le blues, dont le parcours aurait pu être similaire, était LES SPANN, qui n'a enregistré qu'un seul album, pour Jazzland, en 1960. Il était aussi flûtiste, et a joué comme Burrell avec Dizzy Gillespie, mais aussi avec Quincy Jones et Johnny Hodges.

    Francois Massarelli

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  • La quintessence du hard bop
    par Bert Noglik

    Cet album recèle en lui toute la quintessence du hard bop : la musique est puissante, marquée par les racines afro-américaines du jazz et pourtant étonnamment moderne pour son temps, flirtant avec le blues, le funk et la soul, loin de la suavité du cool jazz qu’on jouait alors sur la côte Est des Etats-Unis. C’est en 1954 qu’Art Blakey forme un groupe au nom programmatique : « The Jazz Messengers ». Il rassemble des musiciens de haut vol comme Horace Silver, Kenny Dorham, Clifford Brown et Hank Mobley, et connaît une rapide popularité.



    Après une descente aux enfers en 1957 – où la drogue et la désorganisation plongent la troupe dans la torpeur – Benny Golson reprend les choses en main. Sous sa direction, l’ensemble d’Art Blakey recouvre une étonnante santé. Benny Golson a amené trois musiciens de Philadelphie : Lee Morgan, Bobby Timmons et Jymie Merritt. Avec ce changement de têtes et un répertoire revisité, les Jazz Messengers prennent un nouveau départ, font œuvre de synergie, éliminent tous les éléments musicaux superflus et dopent la dynamique du groupe. Les compositions de Benny Golson, « Are You Real ? », « Along Came Betty » et surtout « Blues March », devenues des standards, font désormais figure de signature musicale du groupe. Le disque, qui circule d’abord sous le titre « Art Blakey And The Jazz Messengers », poursuit sa carrière sous le nom de « Moanin’ ».
    La popularité du titre éponyme de Bobby Timmons en fait l’« hymne du hard bop » incontesté. En symbiose avec les deux instruments à vent qui dialoguent l’un avec l’autre, la section rythmique invite parfois littéralement à une marche, offrant au quintette un espace créatif dans un petit format certes standardisé, mais qui, par là même, ouvre le champ à des solos concentrés et inspirés. « The Drum Thunder Suite » de Benny Golson plante un cadre propice au jeu afro-américain de Blakey, qui ne craint pas les effets orchestraux fulminants. Chacun des morceaux et des arrangements s’inscrit dans le ton général du disque : une production très structurée qui préserve un espace de spontanéité et produit une immédiateté saisissante.



    Dans ces compositions originales et sans fioritures portées par de fortes personnalités et par les solos, les contrastes, l’impétuosité, la précision de l’architecture, l’intensité du jeu donnent un ensemble musical équilibré. Selon Art Blakey lui-même, la composition du groupe pour cet album, de même que le sextette formé ensuite avec Freddie Hubbard, Curtis Fuller et Wayne Shorter est l’une de ses formations les plus achevées. Dans l’histoire des « Jazz Messengers », longue de 36 ans, « Moanin’ » fait réellement figure de manifeste musical.

    Texte : Bert Noglik


    Art Blakey and the Jazz Messengers
    Moanin’
    Blue Note Records
    RVG Edition 7243 4 95324 2 7
    Lee Morgan – trompète
    Benny Golson – saxophone ténor
    Bobby Timmons – piano
    Jymie Merritt – contrebasse
    Art Blakey – percussions
    Enregistré le 30 octobre 1958

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