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    Grand amateur de jazz, Matthew Herbert avait déjà prouver ses talents de compositeurs hors pairs avec son premier album en big band ("Goodbye Swingtime" en 2003). L'audace aspirationnelle (l'idée d'une fusion artistique entre prise de position politique et éthique musicale) dont il faisait preuve ne perdait rien de sa superbe à l'écoute du disque, même s'il était jugé parfois un peu difficile d'accès. Le voici donc de retour avec une seconde proposition. Toujours conscient et très politisé, ce nouvel effort est tout aussi alambiqué à l'écoute, même s'il emprunte la plupart du temps le chemin de la torch song grand orchestre, classieuse et chantée. La voix de l'interprète black Eska Mtungwazi, particulièrement convaincante, fait d'ailleurs des merveilles, brillant de ses éclats soul sur des compositions aux cuivres omniprésents et rutilants. "There's me and there's you" donne également dans une improvisation assez proche du free-jazz, notamment grâce aux apports électroniques conceptuels de notre bidouilleur génial et dans la liberté certaine qui émane de ces chansons. Ce huitième album de Matthew Herbert est une petite merveille de composition et de production, même si certains titres restent plutôt difficiles et semblent s'adresser surtout aux amateurs d'un jazz un peu intello.
    Guillaume
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  • Brad Mehldau Live
    envoyé par Steelydan

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    2009 marks the seventieth anniversary of the most famous jazz label in the world, and to mark the occasion Blue Note/EMI Japan invited one of the leading lights of the current Japanese club jazz movement, quasimode, to record an album of interpretations of classic tracks from the label's back catalogue. For this album, only three of the band members are featured, as drummer Takashi Okutsu was absent from this recording, so for this outing his place was filled by Sohnosuke Imaizumi. The album opens with the title track, Mode of Blue, which is the only original on the album, and it's a typical quasimode tune that seems naggingly familiar even on first listen. From then on the band plunder the Blue Note archives and tackle songs originally recorded by the likes of Donald Byrd, Horace Silver, Hank Mobley, Kenny Dorham, Bobby Hutcherson, McCoy Tyner and Wayne Shorter. The sound is unmistakably quasimode throughout and they do a good job of adapting the tunes to their style. Afrodisia, Congalegre and Sayonara Blues are firmly in a Latin jazz style and will undoubtedly go down well live and get the crowd moving. Other standout tracks for me at this stage are a nicely arranged version of Little B's Poem, featuring Valerie Etienne on vocals, and Ghana. Another strong album from a band clearly enjoying their current success, and the reaction from the fans has been positive too as the album currently tops the jazz charts in Tower, HMV, Amazon Japan and on iTunes Japan. As with their previous releases, it's taken me a couple of listens to get into it, but it will be on the playlist for some time to come.
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  • A Thousand True Stories, le dernier CD de Silje Nergaard est sorti le 9 février. Les mélodies sont comme à l'habitude signée de l'artiste qui a su construire son propre univers musical entre jazz et pop. Régulièrement saluée par la critique, elle est devenue au fil des années l'une des artistes les plus populaires de Norvège.
    Les musiques sont toutes signées par leur interprète et les paroles sont pour l’essentiel de son complice écossais Mike McGurk. La voix est accompagnée par les musiciens habituels de l'artiste et par les cordes du Metropole Orchestra dirigé par Vince Mendoza. Cet ensemble néerlandais considéré comme l’un des plus importants dans l’univers du jazz et de la pop était déjà présent sur l'album précédent (Darkness of Blue, 2007). Née en 1966, Silje Nergaard est souvent comparée à des artistes comme Diana Krall ou Norah Jones. Références de renom certes, mais en composant ses propres mélodies, l’artiste norvégienne se distingue de ses deux consœurs. Elle a ainsi développé au fil des années un univers musical très personnel aux confluents du jazz et de la pop.

    Pat Metheny lance sa carrière...
    Issue d’une famille de musiciens amateurs avec un père qui joue de la guitare et une mère chanteuse, Silje Nergaard fut entourée par la musique dès son enfance. Pendant son adolescence, elle s'intéresse tout particulièrement au travail d'interprètes-compositeurs comme Joni Mitchell ou Al Jarreau. A l'âge de 16 ans, sa prestation lors d'une jamsession au Festival de jazz de Molde est remarquée par la critique. Trois ans plus tard, elle s'installe à Oslo où elle enregistre ses premières démos et fait sans résultats la tournée des producteurs. C'est à Londres que sa carrière va basculer grâce à l'entremise de Pat Metheny à qui la jeune femme a adressé une cassette. Séduit par ses compositions, il lui présente Richard Niles qui crée pour elle un label et produit son premier album Tell Me Where You're Going (1990). Elle reste quatre ans en Angleterre et enregistre deux autres albums avant de rejoindre la Norvège au milieu des années 90. Après un long break et la naissance de son premier enfant, elle revient sur le devant de la scène en 2000 avec un album de reprises intitulé Port of Call. Le succès est au rendez-vous. Un an plus tard, le superbe At first light construit autour de ses propres compositions suivra. La capacité de l’artiste à développer des ambiances intimes y excelle comme dans Let There Be Love, Be Still My Heart ou dans son interprétation du classique Two Sleepy People. Prix Spellemann 2003, Silje Nergaard est aujourd'hui très populaire en Norvège et ses albums, régulièrement classés en tête des ventes, rencontrent un large public.
    Thierry GUENIN
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