• Ghinzu - Mirror Mirror

      

    Forts de deux albums déja très bons (Electronic jacuzzi puis Blow et, entre autres, sa superbe chanson éponyme), les Belges de Ghinzu, menés par le leader charismatique John Stargasm, récidivent avec ce nouvel opus aussi décalé et singulier que les deux précités. Ca débute avec un titre fort de la trempe de "Blow" : ce "Cold love" qui fera partie, à n'en pas douter, de la cohorte des titres marquants de cette année 2009. Percutante, frappée du sceau d'un rock toutes guitares dehors, savamment épaulées par des claviers aussi discrets qu'efficaces, et relevée par l'organe vocal majestueux du sieur Stargasm, cette chanson introduit de la meilleure des manières un album sans failles. On retrouve ici une partie de l'emphase de Muse, à la différence que Ghinzu garde en lui cette excentricité, cette versatilité et cette force de frappe qui font la différence en sa faveur. Et même quand il adoucit quelque peu son propos ("Take it easy", dont le seul défaut est d'être, d'un point de vue vocal, trop proche des Strokes, ou encore un "Mother allegra" spatial et dénudé), le quintet belge reste performant. J'avoue une préférence pour les morceaux puissants, assez nombreux sur cet album, à commencer par "Mirror miror", "This war is silent", "Kill the surfer", et... "Je t'attendrai", chanté en français, alerte et surprenant. J'admets en outre un faible pour les mid-tempos tels que "The dream maker" ou "The end of the world", ou encore l'aérien "Interstellar orgy". _ Mais ce qu'il faut retenir des oeuvres signées Ghinzu, c'est le côté imprévisible, cette capacité à passer des humeurs les plus belliqueuses à des parties plus posées, à associer avec bonheur des sonorités diverses et révélatrices d'une forme de schizophrénie dans la composition. Schizophrénie rimant ici avec génie, cet album en étant l'irréfutable preuve. En bref : Ghinzu transforme l'essai des deux premiers opus et parvient ici à asseoir une identité que l'on ne retrouve que chez les plus grand, comme Radiohead. Ce faisant, il impose un style qui génère quelque chose d'unique, et par là-même, un disque brillant qui ne peut que faire date.

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    Note :
    Part1/2
    Part 2/2

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