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    Parmi les artistes folk qui comptent pour moi et dont chaque nouvel album constitue un événement, aussi microscopique soit-il pour le reste de la planète, Tara Jane O'Neil occupe une place de choix. Découverte au début des années 2000 avec son premier effort solo "Peregrine", elle n’a depuis cessé de prouver tout l’intérêt d'une musique qui trouve ici une nouvelle expression de son talent avec ce superbe "A Ways Away". Dominé par une guitare reverb, quelques sons de tamboutins, une bass sourdes, quelques drones et la voix éthérée et magique de Tara Jane O'Neil, ce nouvel album dévoile 10 morceaux à la fois d’une grande intensité et d’une grande douceur parmi lesquels on retrouve un de ses plus fameux titres, le splendide "Howl" déjà présent sur l’album "You sound, reflect" en 2004. L’album commence par un titre que l’on croisait tout droit échappé de l’album de Vincent Gallo "When" (un petit chef-d’œuvre pour ceux qui ne connaissent pas !) pour ensuite nous rappeler le "The End" des Doors. Le ton est donné, l’ambiance est posée, reste plus qu’a suivre la demoiselle dans un voyage embrumé de 37 minutes de musique folk expérimental, presque mystique, qui nous maintient en apesanteur et dont on ressort finalement léger et heureux. Si Bill Callahan nous a donné avec "Sometimes I Wish We Were An Eagle" un grand album de folk mélancolique qui figure déjà comme une des grande réussite de cette année 2009, Ce "A Ways Away" pourrait bien être son pendant féminin.
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  • This is the 3rd album by Zelmani, an extraordinarily gifted singer-songwriter from Sweden. I first heard her voice on the my best friend's wedding soundtrack ["Always You"] and was immediately struck by how warmly soothing and evocative her singing was. Not one to resort to vocal pyrotechnics, her style is much more subtle, understated and gracefully elegant. Her songs are usually mellow folk songs with gentle delicate melodies and eclectic touches such as the use of the sounds of a whiplash or tap dance and feature often melancholic, dreamy and introspective lyrics. Unfortunately, she seems to be little known outside of Sweden. Her songs touch and move one with effortless grace. A rare gem.
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    Quand l'ex chanteuse Victoria Bergsman du groupe pop suédois The Concretes se met en solo cela donne un premier album Open Field sous le pseudo mystérieux de Taken By Trees... On reparle beaucoup de Victoria ces temps-ci car elle va sortir un second album début septembre 2009 toujours sous le pseudo de Taken By Trees : East Of Eden dont le premier morceau est téléchargeable ici. Je suis plus qu'impatiente de découvrir sa deuxième galette mais il serait d'abord bon de faire une petite piqûre de rappel à travers son premier album Open Field. Cela vaut vraiment la peine. Comme peut être certains d'entre-vous, je n'ai découverte Taken By Trees qu'il y a quelques mois et depuis difficile de décrocher de cette sublime voix scandinave si douce et attachante. A chaque fois que j'entends la voix de Victoria, j'ai envie de la prendre dans mes bras et pourtant je ne suis pas très démonstrative, elle est devenue mon rayon de soleil quand le temps est en berne, elle est devenue ma lumière quand un coup de cafard me prend. Je suis étonnée (?) une fois de plus qu'Open Field ait reçu si peu d'échos en francophonie (le seul article que j'ai trouvé c'est sur l'excellent site Hop Blog), c'est à la limite du scandale et je ne mâche pas mes mots. Mais contrairement aux apparences, je n'ai pas été bouleversée par la première écoute de ce premier opus, je l'ai trouvé très agréable et stylé, le tout était, bien entendu, rehaussé par la voix pure et cristalline de Victoria et par la co-production sophistiqué et minimaliste de Björn Yttling (repsonsable de Youth Novels de Lykke Li que je n'ai toujours pas chroniqué alors que je le possède depuis un an, d'As Day Follows Night de Sara Blasko, que je choniquerai dès une écoute attentive et surtout du formidable Leaving On A Mayday d'Anna Ternheim en chronique et écoute ici), mais il n'y avait pas de quoi crier au génie si vous voyez ce que je veux dire... pourtant au bout de trois écoutes, j'ai revu mon jugement, cet album était devenu enchantement à mes oreilles. Tell Me est à la fois une excellente introduction et un résumé de l'album : quelques percussions feutrées (très spécifiques du son du co-producteur et musicien Björn Yttling), quelques accords de guitare répétitifs, une voix angélique magnifiée dans les choeurs par un léger réverb, ambiance aérienne garantie sur cette merveille folk. Les percussions se font plus rapprochées et oppressantes sur Julia. Le son est plus enlevé sur cette piste aux saveurs japonaises. Un diamant brut. Le rayonnant The Legend continue d'émerveiller sur une très belle instrumentation. Plus minimaliste que Sunshine Lady, tu meurs. Mené tambour battant par un simple banjo, cette song acoustique possède un charme fou indémodable. Féerique. Ah voici le premier single Lost And Found, comment résister à cette saveur pop doucement rétro ? Impossible avec ce petit chef d'oeuvre. Le Japon est de nouveau de la partie sur le magnifique et élégant instrumental Open Field. Retour au paradis sur le splendide et délicat Hours Pass Like Centuries. Ce petit prodigue est l'une de mes chansons préférées de l'album. Too Young surfe également sur des effets musicaux qui donne un ton fluide, léger et aérien, beau tout simplement. Only Yesterday possède un aspect plus sombre, plus aigu mais tout aussi enchanteur tandis que le sublime Cedar Trees renoue avec une instrumentation plus simple au parfum délicat de l'asie. Une fin parfaite. Raffiné, subtil, élégant, aérien et gracile, cet album folk est un énorme coup de coeur.
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    Troisième album de Jesse Sykes & The Sweet Hereafter, Like, Love, Lust & The Open Halls Of The Soul permet au groupe de prendre enfin ses distances avec les standards americana de ses débuts. Assisté d’un nouveau batteur, le combo s’embarque donc sur son disque le plus aventureux. En effet, souvent plus enlevé que ses prédécesseurs (notamment sur des titres comme "You Might Walk Away" ou l’impressionnant "I Like The Sound"), ce nouvel album permet à Jesse Sykes de flirter brièvement avec la Soul ou la pop Sixties, tout en s’avançant majestueusement, et au travers de ballades toujours plus hantées (où sa voix envoûtante irradie mieux que jamais), vers le splendide morceau titre qui clôt l’ensemble sur une saisissante apothéose.

    Récemment sollicitée pour accompagner Bright Eyes en tournée, mais aussi pour prêter sa voix sur le projet Altar (chez Southern Lord), première collaboration du duo néo-doom SunnO))) (dont le leader Greg Anderson dit apprécier le son "austère et profond" des Sweet Hereafter) et du trio japonais Boris, Jesse Sykes continue de dresser des passerelles entre les genres, s’éloignant ainsi toujours un peu plus (ou un peu mieux) d’une sphère americana jugée trop étroite.

    C’est, en tout cas, avec la même volonté de ne surtout pas se laisser enfermer dans un style trop cloisonné que la chanteuse a cherché à emmener ses Sweet Hereafter vers des horizons plus vastes sur Like, Love, Lust & The Open Halls Of The Soul, son troisième album. "Ce que nous voulions le plus, explique la chanteuse, avec ce disque, c’était qu’il renvoie l’image d’un groupe qui continue à grandir, à s’épanouir." Ce souci n’est évidemment pas anodin pour un groupe qui, arrivé à un stade décisif de son évolution, sait pertinemment que son salut passe plus que jamais par la recherche d’une vraie dynamique collective. Et c’est notamment dans cet état d’esprit qu’a été engagé Eric Eagle, le nouveau batteur. Jesse Sykes : "Son jeu est pour beaucoup dans l’évolution de notre son. Il nous a poussé à ne pas nous reposer sur nos acquis."

    Ainsi, deux ans après l’excellent Oh, My Girl qui avait achevé de l’installer parmi les figures les plus captivantes et atypiques de l’alternative country américaine, Jesse Sykes s’est embarquée dans un troisième voyage en compagnie de ses Sweet Hereafter. Elle explique : "J’ai l’impression que je me suis davantage laissée aller sur ce disque. Je suis notamment partie du principe que la vie était aussi importante que l’art et qu’il ne devait pas y avoir de séparation entre les deux."
    De son propre aveu, l’expérience aura même été plutôt éprouvante : "De toute façon, chaque enregistrement est toujours un peu douloureux dans la mesure où le processus créatif implique une sorte de distillation de l’âme. Quelque chose vous traverse et ça ne peut pas se faire sans difficulté ou sans bouleversement..." Avant d’ajouter : "Lorsqu’un enregistrement s’étale sur plusieurs mois, comme ce fut le cas ici, on se retrouve embarqué dans une aventure collective qui empêche de rester concentré sur ses propres problèmes. En même temps, il est aussi difficile de ne pas se sentir happé par les soucis des autres, surtout lorsqu’on a, comme moi, un tempérament très empathique. J’imagine que c’est ce qui rend les choses si compliquées à gérer..."

    Selon Jesse Sykes, le véritable point de départ de l’album a été le moment où elle en a trouvé le titre : "‘The Open Halls Of The Soul’ était la première chanson que j’écrivais pour ce disque et je me suis tout de suite dit que ce serait un très bon titre pour l’album. Pour moi, ce morceau était comme une sorte de voyage intérieur qui devait me conduire à une sorte de transformation. J’aimais aussi cette idée d’un disque tournant autour du thème du renoncement, d’une forme d’abandon (‘And I wouldn’t be surprised / If we never sang this song again’, ce que l’on pourrait traduire par ‘Je ne serais pas surprise / Si nous ne chantions plus jamais cette chanson’)."

    Passée cette étape, son écriture s’est libérée, ce qui a permis au groupe d’explorer de nouvelles pistes comme la pop aux accents Sixties de "You Might Walk Away" ou la résonance très soul de "The Air Is Thin" (dont les cuivres semblent directement issus des orchestrations Stax telles qu’on les entend sur les balades d’Otis Redding, par exemple), tout en continuant de creuser le sillon magnifique de ces ballades envoûtantes ("Eisenhower Moon", "Station Grey") sur lesquelles la voix de Jesse Sykes brille toujours avec autant d’intensité.

    Finalement, Like, Love, Lust & The Open Halls Of The Soul s’achève sur la magnifique apothéose du morceau titre qui doit bien être l’une des plus franches réussites du groupe, à ce jour.
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    Music
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  • http://www.aleladiane.com
    Aela-Diane.jpg "The Pirates Gospel" avec un titre d'album comme ça , votre humble serviteur ne pouvait passer à coté !

    Alela Diane Menig
    chanteuse compositrice californienne , nous gratifie d'un son folk psyché intimiste qui laisse sans voix .
    Le timbre phonique d'Alela collant à la perfection au style musical composer , est  un véritable délice pour les oreilles . Mélodieux , mélancolique nous invitant à la révasserie "The Pirates Gospel" nous fait naviguer sur les flots d'une mer sonore vaste calme et tranquille , au rythme ondulatoire de la guitare folk !
    A écouter et à réécouter !!!!


    Discographie :
    • Forest Parade, auto-produit, 2003.
    • The Pirate's Gospel, auto-produit, 2004.
    • The Pirate's Gospel, Holocene Music, 2006.
    • Dry Grass and Shadows, Grass Roots Records, 2006.
    • Songs Whistled Through White Teeth, Names Records (UK), 2006.
    • The Pirate's Gospel, Names Records, avril 2007.






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