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    Habituellement quand on insère le nouvel album d'un groupe reconnu, on sait à peu près à quoi s'attendre. Untel officie dans le rock, un autre dans le reggae... Mais certains se plaisent à brouiller les pistes en se trouvent là où on ne les attend pas. Pour le plus grand plaisir des auditeurs en général. C'est notamment le cas de Zenzile, formation initialement estampillée dub mais qui a depuis exploré de nombreux chemins musicaux. Leur nouvel album, Pawn shop, est ainsi une collection d'univers musicaux riches et variés. Au cours de ce voyage en terres angevines, le dub semble servir de fil rouge disparaissant sur certains morceaux ou, au contraire, occupant tout l'espace sonore sur d'autres. Ainsi "White spirit" nous renvoie dans des territoires dub Zenzile Zenzilereconnus et plutôt classiques tandis que "Life's a dance" n'ose que quelques sonorités en arrière plan. Pour en terminer avec cette face de Zenzile, il faut signaler "National quota", tout simplement le morceau le plus marquant de Pawn shop grâce à une alchimie parfaite entre le dub, une clarinette qui charmerait des dragons et une voix habitée qui ramène à Tricky et au mouvement trip-hop. Mais Zenzile sait aussi s'écarter de ce côté planant et serein : "Motorbremsen", complètement instrumentale, aurait largement sa place dans la discographie de Mogwai. Et que dire de "Fire eater", si ce n'est que le titre ferait des ravages sur n'importe quel dancefloor grâce à un electro-rock pêchu et dansant. Quelques secondes après ce titre, c'est un nouveau changement d'horizon avec "Mind over matter" qui, bien qu'étant le morceau le moins intéressant de l'album, propose quelque chose de radicalement différent, puisque d'un calme étonnant et déroutant. Pourtant Zenzile sait aussi laisser l'émotion à fleur de peau prendre le pas sur la musique : la voix d'Alderman chuchote paisiblement sur "Thursday night rover disco" (qui n'a heureusement de disco que le nom !) tandis que la musique coule plus délicieusement que du miel. Enfin l'album se clôt avec "Caution horses" où une nouvelle fois les guitares prennent le pouvoir et vrombissent en s'envolant comme d'énormes insectes gavés de post-rock. Une façon idéale de terminer l'album. S'il ne fallait retenir qu'un morceau pour indiquer la teneur de l'album, nous choisirions peut-être le premier, "Histoire de papiers" qui mélange une basse en sourdine comme dans tout morceau dub qui se respecte, associée à quelques notes de guitare presque pop et une voix douce comme du coton. Calme et doux, le morceau semble se contenir pour ne pas exploser. Comme un prélude à un album tout sauf linéaire où les morceaux tranquilles ("Mind over matter") se mêlent aux titres plus dansants ("Fire eater").
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  • Le nouveau Kanka, sobrement intitulé Sub.Mersion, part direct dans le vif du sujet avec une "Introdubtion" qui annonce bien la couleur générale : Supa Uk Dub Steppa dans la droite lignée des précédents albums Alert et Don’t Stop the Dub . Le son, néanmoins a gagné en maturité, il s’est affiné pour ne restituer que l’essentiel, donnant une petite coloration plus HardDub faisant parfois penser à des groupes comme Iration Steppa ou King Earthquake. Ce que l’on perd en ambiances plus chaudes et plus roots on le gagne en dynamique et en efficacité, ça a le mérite de renouveler l’écoute de ce groupe par rapport à ces autres productions. Kanka Sub.Mersion Ce Sub.Mersion est un concentré de vitamines à Scoops et l’aspect plus tranchant des cuts que nous pouvons retrouver tout au long de l’album se ressent pleinement quand les Sounds le jouent FullLive. En effet, l’aspect dépouillé accentue à loisir les rythmiques batterie en insistant sur l’aspect Steppa des Anthems, tout est concentré dans le rythme basse/batterie et la mélodie est vitupéré par des Leads (Synth) super massives. On accueille avec plaisir le Make It This Time Feat.Biga où l'on retrouve Kanka dans ce qu’il sait faire de mieux, un Uk-Stepper-Champion à la sensibilité toute française. Ce titre envois du gros comme il faut avec des breaks sub bien trempés et la petite touche écho qui va bien. Biga, de son côte, est un jeune MC français d'à peine 20 ans qui vit désormais à Londres. Il est super prometteur et en a encore plein sous le pied quand on voit comment il balance le truc sur ce morceau. Plus d'infos sur lui la et la. Les dubs au mélodica sont de bonne facture, et sans renouveler le genre, placent des morceaux à la "Morning"' comme étant les titres les plus respirant de l’album. On y découvre une facette plus propre et pointue de Kanka, qui peut faire penser à des productions super pro allemandes comme Seeed ou Gentleman, avec ce petit détail dans la propreté qui pourrait pousser les riddim doctors à travailler avec Kanka. On accentue encore plus le coté Warrior style de ce brûlot à Sound avec des morceaux comme Destiny ou Popland qui semblent d’un premier abord, un peu simples avec leurs lignes SteppaBrass sur une chaîne Hi-Fi de salon, mais qui fait vibrer les "box" des Sounds comme il se doit : les jeux d’échos sur les caisses claires ou sur les fade out des voix permettent de bien relancer l'attitude générale de la "Tune". Il fallait voir les "Subs" de Leeds vibrer au son de Popland pour comprendre le kif qu’a eu Kanka pour écrire ce type de morceau. L’intégrité de sa démarche s’incarne tout à fait dans des morceaux comme Indian Dub ou Mexican Dub . On notera pour finir une incursion dans un registre plus Jungle/Drum&Bass sur Ya estas aqui et un petit morceau caché… On retiendra le Crocket avec MC Oliva comme la sensation délicieuse de l’album et retrouver le Kanka des albums précédents avec ce cut super prenant, grosse basse et big flow, fait de notre plaisir une usine à step !!!! Pull Up !!!!!!! Pup Pup Pup… On se félicitera aussi d’entendre Ranking Joe interpréter un Rome bien salvateur tant son RLRLRLRLRLRLRLR claque comme il faut sur la caisse claire de Kanka, Mash Down Babylon, Mash Down... Nizetch vous propose un medley de 5 morceaux pour vous faire une meilleure idée : (Anesthesia, Make it this time, Morning, Kroket, Rome et Ya estas aqui)
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    C’est avec l’expérience engrangé depuis sa création que le label internet Fresh Poulp Records nous propose des productions à la qualité grandissante et au son dub toujours et encore mieux travaillé… C’est le cas pour ce 3ème album du dubber Bandulu Dub qui nous livre sur « Spiritual Evolution », 13 superbes dub, variés, éclectique, naviguant entre dub roots, électro dub et ethno dub, pas le temps de s’ennuyer ! Pour cet opus, Bandulu Dub a fait appel a diverses dub connexion tout autour de la planète qui permet à chaque morceau de se différencier du suivant avec soit une voix, un instrument, des samples, une tchatche apportés par les dubbers collaborateurs qui viennent aussi bien de Chine que d’Allemagne, de France avec Roots Ista Posse que du Montenegro ou encore du Japon ! Bien sur et comme nous a habitué le label Fresh Poulp Records depuis le début, « Spiritual Evolution » de Bandulu Dub est en libre téléchargement sous licence Creative Commons
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    FRESH POULP RECORDS


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    Maÿd Hubb évolue dans la musique et plus particulièrement dans le dub depuis sept ans."Linga Yoni, the Dub Paradox" s'inscrit comme un album de dub ethnique invitant l'auditeur au voyage et à la réflexion. L'Inde étant la destination et la voix des lamas le message, l'intro de l'opus est énorme....

    Maÿd Hubb évolue dans la musique et plus particulièrement dans le dub depuis sept ans. Après la sortie de deux démos ("Nocturnal recording at Greeninch" (sortie en 2002) et "Forgotten dub on damp Soundtrack" (sortie en 2005)) avec le groupe TelDem Com'unity ainsi que sa participation au projet "Unité" (sorti en 2005) de Well J et Olliejam, il propose aujourd'hui son album intitulé "Linga Yoni, the Dub Paradox" (sortie prévue pour début décembre 2006). Tout commence par un voyage en Inde de trois mois. Equipé d'un simple lecteur MD, il part enregistrer plusieurs témoignages de lamas bouddhistes et collecter de nombreuses ambiances sonores qui serviront de matière première à la réalisation de son projet. De retour en France, il sélectionne dans cette banque unique la plupart de ses samples et développe le concept "Linga Yoni" (mot sanscrit indien traduisant l'équilibre entre la nature de toute chose et celle de son opposé). A partir de là, chaque morceau évoque un thème précis et s'inscrit dans la playlist de l'album par opposition à un autre. Le premier ((o)answer (1)) répond par exemple au dernier ((1) question (0)) et ainsi de suite jusqu'au morceau centrale (AnimA), énonçant la nature du concept. Au final, "Linga Yoni, the Dub Paradox" s'inscrit comme un album de dub ethnique invitant l'auditeur au voyage et à la réflexion. L'Inde étant la destination et la voix des lamas le message. FEATURINGS ET LIVE: Mise à part Well J, les invités apparaissant sur l'album forment le groupe TelDem Com'unity, au sein duquel Maÿd Hubb évolue en tant que clavier et chanteur. Mélangeant hip hop, reggae, métal et électro avec pour fil conducteur le dub, TelDem Com'unity existe depuis quatre ans et a déjà partagé la scène avec des groupes comme JMPZ, Masaladosa, Kaly Live Dub, Orange street, les tambours du Bronx... L'adaptation scénique de l'album se fera donc avec de vrais instruments et s'introduira en plus des nombreuses compositions du groupe, dans un set "Dub and More".
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    « Nan, impossible, jamais Dj Pinch ne pourra faire meilleur titre que Qawwali », m’affirma un de nos beatmakers national favori (dont le nom de scène, composé de trois lettres, commence par un N et fini par un L) lors d’une conversation numérique tardive. Cette affirmation m’est revenue en tête lorsque je branchais mon subwoofer pour la première écoute de l’album dubstep le plus attendu du mois de novembre. Constat : Même les meilleurs ont tort. Soit. Car il faut bien le reconnaitre, Rob Ellis aka Dj Pinch, tout droit débarqué de Bristol, nous livre avec Underwater Dancehall, un premier double album novateur et, par la même occasion, balance un superbe high-kick dans la fourmilière dubstep. Depuis 3-4 ans, le mouvement est en pleine ébullition et soutenu en Angleterre par un certain nombre d’acteurs comme la détonante Mary Anne Hobbs et son show sur Radio1. En perpétuelle évolution, la scène dubstep arrive non seulement à se renouveler mais également à dépasser les frontières qu’on lui a trop facilement imposées grâce, justement, à des types comme notre artiste. Car, les principaux producteurs les plus connus (Digital Mystikz, Loefah, DQ1, Distance, Mark One, Skream…) ne représentent que la partie visible de l’iceberg, la partie immergée composée de label, forum, activiste de l’ombre, webzine… est d’une vivacité excitante et d’autant plus intéressante. Si les soirées se multiplient (en France !), c’est bien parce que derrière, la matière qui lui donne vie est un état d’esprit intègre, ouvert, affamé de bass et de vibes. Artiste multi-étiquette (dj, producteur…), boss du label Tectonic (Cyrus, Skream…), Pinch participe à ce vent de fraicheur en mâtinant son dubstep de textures techno minimal de premières saveurs. En hybridant spirit dub, charpente dubstep et arrangements tech, il ne fait que convertir son héritage naturel légué par ses pères musicaux de Bristol (Smith and Mighty, Massive Attack…) et son penchant pour la sphère Berlinoise (le label Basic Channel, sa sub-division Chain Reaction, et bien évidemment le duo Rhythm & Sound). Deep, profond et soigné, Underwater dancehall innove également dans son format : un double album avec d’un côté les vocaux et, de l’autre, leurs versions instrumentales. C’est presque même une première en matière de présentation dans ce mouvement, très peu de producteurs ont eu l’audace de faire figurer autant de sinjay sur leur version. Avec une préférence personnelle pour la deuxième partie, il est tout de même évident de constater que Pinch a du nez pour choisir ses voix car elles n’enlèvent en rien la pureté de sa conception du dubstep. Evolutive et puissante, chaque track dégage une atmosphère singulière, de la techno minimale de Airlock, la mélancolie et douceur du chant indien d’Indi Kaur sur Angels in the rain, à l’énorme Gangstaz feat Juakali. Tout comme son homologue Burial (et son fumeux Arckangel), il n’hésite pas à rentrer en contact avec des sphères moins mainstream en intégrant Yolanda et sa voix rnbisante à son tracklist. Dans la pleine veine de son Qawwali (appelé Brighter day), Pinch défriche cette scène, forte en identité et désormais plus réceptive à une populace plus grande que les simples bass-addict que nous sommes, laissant une ouverture dans lequelle bon nombre d’artistes sont peut-être sur le point de s’engouffrer. Le futur nous le dira, en attendant, ceux qui n’ont pas encore dégusté cette perle feraient mieux de se dépêcher, la nouvelle année risque de nous surprendre.
    Chroniqué par Kiteklat
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