• Dj Signify - Of cities

      



    2008 n'aura pas été une grande année hip-hop... quelques bonnes choses, mais rien d'essentiel. Heureusement, dès le mois de janvier, 2009 s'annonce beaucoup plus intéressante avec déjà deux très bons albums : Gutter Tactics, le nouveau Dälek (dont Systool a parlé ici), et ce Of Cities de DJ Signify. DJ Signify (le producteur new-yorkais Justin Levy) a marqué les esprits (enfin, les esprits de fans d'abstract hip-hop, ce qui limite sérieusement le nombre d'esprits marqués) avec son précédent album, Sleep No More, une référence dans le genre... et revient 5 ans plus tard, sans véritable révolution stylistique, mais avec toujours un savoir-faire remarquable. On dit que le trip-hop est mort, qu'il s'est vite essoufflé (il a tout de même vécu plus longtemps que le punk ou le grunge)... mais, comme le prouve Of Cities, son esthétique mélancolique/sombre et groovy ("dark & cool", donc) continue de hanter les prods abstract hip-hop/électro. On a là d'ailleurs un phénomène intéressant de passage entre les genres : le trip-hop est né en récupérant et transformant le hip-hop, puis il a contribué lui-même à enrichir le hip-hop par le biais de l'abstract hip-hop. Un échange de bons procédés... les recherches d'ambiances, la lenteur, la noirceur et la mélancolie du trip-hop sont venues ensemencées l'abstract hip-hop et permettre ainsi au rap de se renouveler et de montrer un visage plus expérimental et aventureux. Pourtant, s'il est un reproche que l'on peut faire à Of Cities, c'est de ne pas apporter grand chose de véritablement nouveau... certains, comme Dälek, on su réinventer les éléments trip-hop, DJ Signify reste un peu trop attaché aux sonorités du passé. Un disque qui, dans tous les sens du terme, restera dans l'ombre... une musique sombre, planante, qui n'a strictement rien de "hype", de novateur, et rien qui puisse accrocher le grand public. A priori, DJ Signify se fout d'être le "new big thing", d'épater les passionnés de musique toujours en quêtes de nouvelles propositions musicales, d'épater les obsédés de la dernière hype prêts à s'exciter pour le moindre groupe un tant soit peu sexy et original, d'épater le grand public... non, dans ce Of Cities très largement instrumental (à noter tout de même la participation d'Aesop Rock), la seule chose qui semble le préoccuper, c'est la création d'un paysage musical nocturne, urbain, envoûtant et groovy... ce qu'il réussit parfaitement. Et c'est déjà pas mal...
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