• Cypress Hill - Rise Up

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    Note :

    http://www.cypresshill.com

    http://www.myspace.com/cypresshill

    Origine du Groupe : North America

    Style : Hip Hop , Rap Fusion

    Discography

    Sortie : 2010

    Tracklist :
    1. It Ain’t Nothin’ (feat. Young De) (Produced by B-Real)
    2. Light It Up (Produced by Pete Rock)
    3. Rise Up (feat. Tom Morello) (Produced by Tom Morello & B-Real)
    4. Get It Anyway (Produced by Jim Jonsin)
    5. Pass The Dutch (feat. Evidence & Alchemist) (Produced by DJ Muggs & DJ Khalil)
    6. Bang Bang (Produced by B-Real)
    7. K.U.S.H (Produced by Sick Jacken & B-Real)
    8. Get ‘Em Up (Produced by B-Real)
    9. Carry Me Away (feat. Mike Shinoda) (Produced by Mike Shinoda)
    10. Trouble Seeker (feat. Daron Malakian) (Produced by Daron Malakian)
    11. Day Destroys the Night (feat. Everlast) (Produced by DJ Muggs & DJ Khalil)
    12. I Unlimited (Produced by B-Real)
    13. Armed & Dangerous (Produced by Jake One & B-Real)
    14. Shut ‘Em Down (feat. Tom Morello) (Produced by Tom Morello & B-Real)
    15. Armada Latina (feat. Marc Anthony & Pitbull) (Produced by Jim Jonsin)

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    Si le régime soviétique avait survécu au début des années 1990, la pochette du nouvel album de Cypress Hill pourrait en être l’étendard. Sans déconner, la fraternité d’hommes de toutes origines ethniques qui tiennent à l’unisson un drapeau rouge en vue de s’élever vers un avenir meilleur, ça c’est du message de coco de la grande époque. Marie-Georges Buffet doit être verte de rage de ne pas y avoir pensé. Trêve de plaisanteries.

    Pour les quelques incultes ne sachant pas qui sont les Cypress Hill, une courte mais efficace présentation s’impose. Composé de B-Real, Sen Dog, Eric Bobo et du producteur DJ Muggs, le groupe aux origines sud-américaines sévit sur la scène Hip Hop américaine depuis plus d’une vingtaine d’années. Si leur musique – appréciée par un public assez large – est connue pour être hétéroclite, leur notoriété est également due à leur amour inconsidéré pour la weed, pour laquelle ils écrivirent des hymnes tels que Hits From The Bong ou Mary Jane. Six ans après leur réussi Till Death Do Us Part, voyons ce qu’il est advenu de leur évolution musicale dont l’album Rise Up est le fruit.

    Nos amis des plantes vertes – c’est à croire que la résine de cannabis coule à flot dans leurs veines de cyprès – livrent ici leur 8ème album le jour de la fête nationale des fumeurs d’herbe aux Etats-Unis, ça ne s’invente pas. Passé cette anecdote, comment ne pas se demander si  le titre de cet opus est une incitation non dissimulée à l’élévation du paysage musical actuel. S’il semble impossible de répondre à cette question, il est indéniable que cet album est l’héritier de la tradition musicale impulsée par le groupe chicano dès le début des 90’s.

    Initiateurs aux côtés des Beastie Boys et autres Public Enemy de la mode du Rap-Fusion – mélange de rap et de rock –, les Cypress Hill persistent et signent, voire mangent la feuille sur Rise Up. Le groupe latino n’a en effet pas fait dans la dentelle question casting en invitant Tom Morello - membre de Rage Against The Machine - et sa guitare saturée sur les titres survitaminés Rise Up et Shut’ Em Up. Un cran encore au dessus au niveau des décibels, le titre Trouble Seeker voit la participation de Daron Malakian du groupe de métal System Of A Down. Ce qui est drôle avec Cypress Hill, c’est leur capacité à passer de ce genre de sons crasseux à des mélodies rock sirupeuses comme celle de Carry Me Away, en duo avec Mike Shinoda de Linkin Park. Tout un programme.

    Pour les tracks de « Hip Hop pur », Cypress Hill ne déroge pas à la règle des albums précédents: ils invitent des potes, créent des sons assez brutaux sur lesquels ils parlent de violence et de drogue. Tant que le résultat est de qualité, on en redemande. Qu’on se le dise, Cypress Hill a toujours été adepte d’atmosphères sombres, probablement dues à leur passé de membres de gang. La rugosité des sons fait donc légion sur le titre Take my Pain – sur lequel vient poser Everlast -, ainsi que sur le single de l’opus It Ain’t Nothin’ en featuring avec Young De. S’il fallait décerner le prix du titre magnifiant le mieux la violence sur cet album, Armed and Dangerous – et ses boucles de violons endiablées – décrocherait facilement la timbale. C’est toujours dans une ambiance sombre mais moins abrupte qu’Evidence des Dilated People vient ressasser l’éternel sujet de prédilection du groupe  - la drogue – sur Pass The Dutch.

    Sur certaines productions, Cypress Hill innove en incorporant des sonorités soul. A noter à ce titre le travail très intéressant du cultissime producteur Pete Rock sur le titre Light It Up, introduit par une boucle soul samplée de Standing in The Shadows Of Love des Four Tops. K.U.S.H - produit par B-Real et dont l’ambiance rappelle les 70′s - se laisse également déguster sans modération.

    Enfin, on ne pouvait analyser le maelström musical que constitue cet album sans évoquer le titre final. Au départ, j’ai frôlé l’infarctus lorsque mon regard se posa sur le nom des invités venus épauler Cypress Hill sur Armada Latina. A ma droite, Marc Anthony, dandy portoricain connu davantage pour son mariage avec Jennifer Lopez que pour ses succès commerciaux. A ma gauche, le rappeur canidé Pitbull qui a pour habitude d’aboyer toutes sortes de cochonneries en espagnol pour que la compréhension du public soit limitée. Si ma peur fut grande à la vue de ces deux champions, mon étonnement fut d’autant plus fort lors de l’écoute du titre qui provoqua chez moi une joie non contenue. Les choeurs, les chaudes sonorités, la langue espagnole – Pitbull n’est définitivement pas un poète – firent entrer le soleil dans mon appartement assombri par la grisaille parisienne. Grâce à ce titre qui est selon moi le meilleur de l’album, Cypress Hill réussit à repousser toujours plus loin les limites du métissage sonore dans le Hip Hop américain.

    Avec Rise Up, Cypress Hill met fin de manière réussie à six ans d’absence sur le devant de la scène. L’hétérogénéité musicale proposée a indéniablement pour but de séduire un public toujours plus large. Si cet album ne peut être considéré comme un classique, il rappelle cependant à ceux qui en douteraient que les latinos les plus connus de L.A sont toujours présents pour faire bouger les têtes.

    par Byghosta]


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