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    A classer parmi les bonnes surprises de la « música mestiza », comme on nomme en Espagne cette scène fusion notamment popularisée par Ojos de Brujo, LaXula ne s’en distingue pas moins avec un univers singulier, théâtral et déstabilisant. Peut-être parce que ce groupe espagnol est né dans les squats londoniens et a fait ses armes sur la route, mais surtout en raison de la personnalité de son égérie, Monte Palafox. L’élégant alliage de sonorités flamenco-rock, aux accents tout à la fois balkaniques, orientaux et tango (Soberbia, Mama, La Luna), gagne dans son chant une profondeur mystique digne de Chavela Vargas. Féministes, torturés et surréalistes, ses textes rappellent que LaXula n’est pas là pour rigoler. Son intrigante musique ne tarde pas à devenir envoûtante.
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  • Découverte surprenante et agréable, par un bel après midi de glandouille active sur le PC, je surfe un peu sur Deezer et vais checker les nouveautés. Et là… …et là je tombe sur un album au titre qui me laisse quelque peu perplexe et je dois dire, attise sévèrement ma curiosité : il s’agit de l’album "Tzigane from Mars" de la chanteuse d’origine Hongroise Erika et de son groupe "Emigrante". Le nom de l’album donc, ne manque pas de m’intriguer et je me demande quel genre de mélange se cache derrière cette appelation. Je clique donc sur "lecture" et là ca explose, ca pétille ca entraine et ça met la pêche sévère ! La petite Hongroise et sa voix claire (et sensuelle, si si :P ) nous emmenent loin très loin dans la magie épicée de la musique Rom, sur fond de guitares électriques et de tablas survoltés. Parmis les compos du groupe, on trouve également quelques reprises bien senties de grands classiques tels que "Kashmir" (Led Zeppelin) ou de Vaya Con Dios (Johnny tu n’es pas un ange) avec juste ce qu’il faut de délices et de malices, et surtout un savant mélange des genres, tantôt Jazzy, tantôt Rock festif, tantôt ballade, … Les notes vagabondent d’un instrument à l’autre, au sein de cette troupe cosmopolite tant dans ses origines que dans la musique qu’ils distillent tous avec une élégance chaleureuse et une rigueur implacable .
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    P18, la formation pimentée de l'ex-Mano Negra Tom Darnal a découvert un nouveau moyen de combattre l'hiver. Leur recette imparable se trouve dans leur nouvel album « Viva P18/ Mambo Chambo » 3éme épisode de leurs tropicales aventures où les good vibes speedées électro percutent joyeusement la fiesta latina torride importée de Cuba. Rencontre avec Tom métisseur compulsif hasta la victoria siempre.
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    The year's most controversial album is audacious, haunting and emphatically not an al-Qaeda recruitment manual, writes Chris Campion
    All is War has already struck a chord before a note has even been heard. You will no doubt have read that it has a song extolling suicide bombers and another fantasising about the destruction of America by Islam. There have been calls for its maker Aki Nawaz (the mainstay of Fun-Da-Mental) to be arrested in order to prove the effectiveness of the government's anti-terrorism laws. The tabloids have printed his picture next to that of Osama bin Laden. There's no denying that this is a record explicitly designed to provoke, from the title to its cover (depicting the Statue of Liberty hooded and wired like an Abu Ghraib prisoner) through to the lyrics of songs such as 'Cookbook DIY'. A single couplet from that track - 'I'm strapped up, cross my chest bomb belt attached / Deeply satisfied with the plan I hatched' - kicked up all the kerfuffle in the first place. However, the song in its entirety dissects the hate that hate breeds, challenging the listener to enter the mind of three people: a youthful suicide bomber, a renegade academic offering information to the highest bidder and a government scientist paid to come up with new ways to kill. Each motivates the other. Strip away the outrage, then, and what's left is an album pieced together with great consideration. To provoke not just a reaction but thought and debate. The phantasmagoric lyrics of '786 All is War' are a Saracen science fiction of American Armageddon that turn steely Hollywood fantasies of inflexible power and subjugation through technology on their head. There are also haunting laments for the war dead of Afghanistan and Srebrenica (the latter sung in Bosnian). Musically, too, it's audacious and, at times, exhilarating. 'Bark Like a Dog' marries Zulu chant with 'Anarchy in the UK' guitar and breakbeats. (The title refers to a peaceful protest through joyful noise prevalent in apartheid-era South Africa.) 'Parasites' slips from a mournful and redemptive raga into Delta blues. This never feels contrived. Nawaz has a passion for this kind of culture clash. He has been consistently producing records like this, some even more extreme, since the early Nineties. Back then he was feted. How times have changed. In truth, we've been here many times before; musicians scourged by society in order to stifle debate. But the stakes have never been higher. This record has been singled out by those who would goad and cheerlead the government to further erode civil liberties and cow all dissent. Only an abject fool or someone with an agenda would suggest music has the power to incite others to kill. All is War is neither a manual for terrorism nor a jihadi recruitment tool. But it is underpinned by a militant faith: a faith in humanity to lance the boil afflicting society and reveal the poison swelling up within. Fear, intolerance, ignorance and self-interest are the hallmarks of Blair's Britain underneath its thin veneer of civility and morality. Along with the predictable fervour that accompanies its release, there will also be those who attempt to disregard All is War through flippancy and sarcasm. But really, these are dire times, musically and politically. Fun-Da-Mental have taken a fearless stand to prove that dissent is an inalienable human right. And for that they should be applauded, not damned.
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    D'après le fondateur du projet 08001, Julián Urigoitia, « la vie est un tourbillon (en espagnol, « vorágine ») que ce soit du point de vue d'un individu, d'un quartier ou d'une manière plus générale, du monde entier. Les plus grands malheurs accompagnent les évènements les plus heureux… on peut écrire le scénario de différentes manières. Dans le quartier du Raval ce tourbillon nous envahit, nous encercle, nous inonde tous les jours. Dans ces situations-là, tu peux atteindre un point culminant, faire un voyage sans retour, l'ultime étape vers un monde nouveau, inconnu, imprévisible, changeant ». Ecouter l'album du début à la fin suppose un voyage sans retour. Les chemins qu'ont ouverts 08001 ne font plus qu'aller vers un seul objectif fixe, en traçant de nouvelles routes vers la création et l'interprétation musicales. Le deuxième album du projet 08001, Vorágine, pourrait tout à fait être la bande originale d'un film, dû à l'état d'hypnose qu'il engendre. Les thèmes se succèdent suivant un scénario dont les mélodies racontent l'histoire pendant que les paroles créent le dialogue. L'auditeur se voit submerger par un flux de rythmes ethniques, basé sur le mélange de la musique électronique et d'instruments joués en direct, agrémentés de sonorités du Moyen Orient (raï, gnawa, …), le tout marqué par un contexte moderne de dub, soul, pop et flamenco. Le résultat est un disque aux sonorités très urbaines, plein d'histoires toutes droits sorties des entrailles de la ville la plus cosmopolite d'Europe, le quartier du Raval de Barcelone capitale. Cette même question de survie de l'humanité dans un monde confus, a inspiré les paroles des chansons, interprétées en trois langues différentes, que l'ont peut d'ailleurs retrouver sur le site Internet du groupe. La réalisation du disque a été possible grâce à l'implication des différents musiciens, des nombreuses répétitions et de beaucoup de travail dans le studio de Julián. De nombreux artistes se sont investis dans chaque chanson, crées avec spontanéité et éclectisme à partir d'un même processus de création. L'implication de chaque musicien dans le projet varie de manière naturelle, selon les différentes personnes qui vont et vienne dans le studio. On y trouve autant de musiciens du premier album que de jeunes débutants prometteurs, qui résident actuellement à Barcelone. Qui sait quel nouvel artiste apparaîtra dans le prochain album et se joindra à eux. C'est ce qui rend le projet intéressant : il ne peut s'assécher car il y a toujours des idées nouvelles et communicatives.
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