• Comme son nom le laisse supposer, "Indie Rock Blues" est un nouvel exemple de convergence hip hop et rock indé. Pour ce disque, tout a commencé le jour où le peintre et dessinateur CW Roelle a fait découvrir à Joe Beats un disque de Songs: Ohia. Enchanté par ce qu’il venait de découvrir, le beatmaker de Sage Francis au sein des Non Prophets a rapidement tenté un remix du titre "Coxcom Red". Satisfaits du résultat, les deux amis ont décidé ensuite de faire tout un album sur ce mode. Roelle a proposé des disques, Joe Beats choisi ceux qui lui plaisaient, puis il a bidouillé le tout, épaulé aux scratches par DJ Signify.

    Belle & Sebastian, M. Ward, Pinback, The Make Up, Neutral Milk Hotel. Voici le genre de gens croisés sur cette sélection. Que du beau monde donc, et pour un résultat souvent fort agréable. Il y a bien quelques passages lassants et irritants (les "papapa" interminables du "Panda, Panda, Panda" de Deerhof), mais Joe Beats frappe juste quand il agrémente la musique d'Ugly Casanova avec du dub et des extraits du "Light Sleeper" de Saafir ou quand il accompagne le chant lointain d’Andrew Bird de percussions pesantes. Le rendu est même plus que remarquable sur le "When We Reach the Hill" de The Black Heart Procession et sur le "Coxcomb Red" à l'origine de ce projet, deux titres placés idéalement au début et à la fin du disque.

    Toutefois, ce mix a un gros et vilain défaut : son manque d’audace et de surprises. Quand Joe Beats prend des chants et des guitares pop, quand il les coupe en morceau et quand il leur ajoute une rythmique hachée et alanguie, il applique une recette bien connue : celle du trip hop. Par moments, à l’écoute de "Indie Rock Blues", on se croirait sur un vieux disque de Kruder & Dorfmeister. Ce n’est pas un mal, moi j’aime bien Kruder & Dorfmeister. Mais, cela n’aidera pas à prononcer un jugement définitif sur le talent de Joe Beats, producteur problématique qui a permis à Sage Francis de sortir à la fois son maxi le plus marquant ("All Words No Play") et son album le plus décevant ("Hope"). D’autant plus qu’avec une telle sélection, et comme souvent en matière de remix, on ne sait jamais si l’intérêt des morceaux ne vient pas davantage du matériau d’origine que du DJ. A écouter le "Save Yourself" de mes chouchous de The Make-Up, j’ai ma petite idée là-dessus. Mais je vous laisserai libre de vous faire votre avis une fois que vous vous serez procuré cet album qui, de toutes façons, mérite qu’on s’y attarde.

    Sylvain Bertot

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    Nujabes est un beatmaker japonais qui est connu, a collaborés avec pas mal d'artistes internationaux et a fait la B.O de la serie ou manga "Samourai "Champloo". Nujabes change la donne avec ses mélodie hip-hop, c'est cette symphonie qui rend FOU, ce son si pur et si tranquille , nous emportant dans un autre univers. Je suis un FAn, et à donf !!!!
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    Deuxieme retro d'Hydeout Production. On retrouve donc du Nujabes et également des production de DSK, Emancipator ou Uyama Hiroto, et une guest star de taille en la personne de C.L. Smooth. Que dire, à part que c'est une nouvel fois magnifique.
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  • Après son premier album The Chilling Effect (Bande Originale de Film), Brian Burton (Producteur et Dj de Hip-Hop) sort Rhode Island, subtil mélange de hip-hop et musique électro, où l'on trouve du jazz, quelques mélodies de guitares, des bruit de vagues... Le tout en fait un album de trip-hop très interessant où chaque titre est unique. Pas mal de morceaux remarquables dès la première écoute : Sesame Street, The Bordello, The Pier... A écouter immédiatement. Thibaut
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  • http://www.myspace.com/prefusion1973
    http://www.prefuse73.com/



    Review by : hiphopcore

    On ne l'attendait plus, les sorties de ses disques ayant disparu de nos plaquettes depuis longtemps déjà. Il continuait pourtant de tracer sa route au fil d'albums sans surprises, ressassant sans cesse ses tics musicaux comme d'autres ont recours à la sérigraphie pour se créer une œuvre. Et puis sans crier gare, le revoilà, comme qui dirait requinqué, frais et dispos.

    Avec ce disque, Prefuse s'émancipe enfin de ses sempiternels gimmicks qui semblaient condamner sa discographie à une éternelle redite. Finis les rythmes découpés à la machette, cette découpe si caractéristique qui était devenu si redondante ; finis les farfouillages stériles, les morceaux empesés d'un trop plein de pistes frisant l'indigestion. Voilà un Prefuse nouveau. Mais vraiment cette fois.

    Certes les scories n'ont pas toutes disparu, et le choix de réaliser un album de 29 pistes peut se discuter pour certains, mais cette fraicheur retrouvée sur une grande partie du disque excuse les moments de baisse, et les englobe finalement comme des pauses au sein d'un ensemble concentré. Et puis il faut prendre cet album comme il est présenté, rempli de tracks brèves et vivifiantes, le tout s'enchaînant assez follement. S'il joue les prolongations aux détours de quelques pistes, surtout en fin d'album ('DEC. Machine Funk All ERA's', 'Simple Loop Choir', 'No Lights Still Rock', 'Digan Lo', 'Formal Dedication'…), il fait montre d'une inspiration qui lui a souvent manqué ces dernières années, réinventant par endroit ses morceaux en leur sein même, exception faite de 'Four Reels Collide' et 'Preparation's Kids Choir', pour le coup bien lourdingues.

    Après avoir souvent eu le sentiment d'une musique trop démonstrative, prétentieuse peut être, voilà que Prefuse se simplifie la vie et que sa musique s'en trouve rajeunie, liftée pour le meilleur. Renouez donc avec vos amours de jeunesse, le temps de cet excellent "Everything She Touched Turned Ampexian". Une agréable surprise de la part d'un artiste que l'on croyait embourbé à tout jamais dans les eaux marécageuses de sa propre création.

    Finesse
    Mars 2009

    Discographie :
    • Vocal Studies + Uprock Narratives (Saturday, June 9, 2001)
    • One Word Extinguisher (Monday, May 5, 2003)
    • Extinguished: Outtakes (Monday, August 25, 2003)
    • Surrounded by Silence (Monday, March 21, 2005)
    • Security Screenings (6 février, 2006)
    • Preparation (15 octobre 15, 2007)
    • Everything She Touched Turned Ampexian (20 avril 2009) 

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  • http://www.h-kenmochi.com/



    Review by nojpop :
    Pour une raison qui m'échappe, ce merveilleux album est classé dans la catégorie hip hop. Non pas que j'ai quelque chose contre le hip hop, au contraire, mais je dois avouer que je ne trouve pas ça approprié du tout. Falliccia est un album instrumental très riche qui peut faire un peu penser à Jazztronik, même si ici, on est moins focalisé sur le piano. Les influences des morceaux sont nombreuses, un peu tribales, un peu andalouses, un peu orientales, un peu jazzy, avec de gros efforts faits sur la guitare et les percussions. C'est un vrai bonheur pour les oreilles. La plupart des chansons sont douces, parfaites pour s'allonger et rêver, mais elles ont dans le même temps pour la plupart ce rythme qui fait qu'on pourrait aussi bien danser dessus. Très étrange et séduisant.J'aurai bien du mal à vous conseiller un morceau en particulier tant ils sont tous excellents. En ce moment par exemple, j'écoute Ray, qui est absolument sublime, mais je suis sûr que si je continue à écrire tout en écoutant, je finirai par vous dire la même chose de chaque morceau. Notez quand même que la dernière piste, Ashra est incroyable. Cette montée en puissance vers le milieu de la chanson me donne des frissons à tous les coups. Falliccia pourrait bien devenir une de mes nouvelles drogues.




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